Luc 9, 54
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Divers commentateurs, entre autres
Euthymius, Maldonat, Mgr Mac Evilly, le P. Curci, etc., interprétant à la lettre le verbe « voir », ont supposé
que les deux fils de Zébédée avaient été les messagers du Sauveur repoussés par les Samaritains, ce qui
expliquerait la vivacité particulière de leur ressentiment. Mais cette opinion est rejetée par la grande majorité
des exégètes, et à bon droit, le texte n'exige nullement la présence personnelle de S. Jacques et de S. Jean : ils
furent d'ailleurs « témoins » de l'insulte quand les messagers racontèrent l'insuccès de leur mission. - Voulez
vous que nous commandions… ? La Recepta, la plupart des manuscrits, des versions et des Pères, ajoutent
« comme aussi fit Elie », et, quoique ces mots aient été omis par les manuscrits B, L, Z, Sinait., tout porte à
croire qu'ils sont authentiques. Ils conviennent du moins fort bien à la situation, car les deux frères avaient vu
naguère Elie sur la sainte montagne, et il était naturel qu'ils se ressouvinssent maintenant de l'acte de zèle
qu'il avait précisément exercé dans la province de Samarie, en faisant tomber le feu du ciel sur les ministres
d'un roi sacrilège, 4 Reg. 1, 10-12. Ils demandent donc à Jésus la permission de venger son honneur
messianique, méconnu et outragé. « Si, pour venger l'outrage fait à Elie , qui n'était que le serviteur de Dieu,
le feu du ciel a dévoré non pas des Samaritains, mais des Juifs, par quelles flammes ne doit-on pas punir le
mépris que ces impies Samaritains font du fils de Dieu! ». S. Jérôme, ad Algas. 5. « Quoi d’étonnant, dit S.
Ambroise, h. l., avec beaucoup d'à-propos, qu’il ait voulu foudroyer les fils du tonnerre ? ».