Marc 1, 16
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.
Dans cette touchante narration, qui
nous révèle la puissance de Jésus sur les volontés et sur les âmes, S. Marc diffère à peine de S. Matthieu.
Nous avons pourtant à signaler plusieurs traits caractéristiques, qui prouveront de nouveau l’indépendance
des écrivains sacrés. — Il passait : expression pittoresque, spéciale à notre Évangéliste. — Le long de la mer
de Galilée. Le divin Maître a quitté Nazareth pour venir se fixer à Capharnaüm, cf. Matth. 4,13-18 ; Luc 4,
31 ; 5, 16, sur les bords du lac si charmant de Tibériade, que nous avons décrit en expliquant le premier
Évangile, Matth. 4, 13. Il est seul encore ; mais voici qu’il veut attacher définitivement à sa personne
quelques disciples avec lesquels il a eu, vers l’époque de son baptême, des relations assez étroites, quoique
temporaires, Jean 1, 35 et ss. Ils deviendront ses quatre principaux Apôtres. — Simon et André. S. Matthieu
et S. Luc, dans les passages parallèles, ajoutent au nom de Simon l’épithète de Pierre. S. Marc est le seul à ne
pas mentionner ce surnom. Nous avons vu dans la Préface, § 4, 4, que ses rapports intimes avec le Prince des
Apôtres ont visiblement influé sur sa narration toutes les fois qu’elle touche à ce saint personnage : tantôt
elle est plus complète, tantôt elle est moins précise que les autres récits évangéliques, selon les circonstances.
— Qui jetaient leurs filets. Le grec détermine mieux la nature du filet dont se servaient alors les deux frères :
c’est l’épervier, le filet que l’on jette, et qui, lorsqu’il est adroitement lancé par dessus l’épaule, soit du
rivage, soit du bateau, retombe circulairement sur l’eau, et alors, s’enfonçant rapidement par le poids des
plombs qui y sont attachés, enveloppe tout ce qui est au-dessous de lui » [168]. — Dans la mer. Le lac de
Tibériade a toujours passé pour être un des plus poissonneux du monde.
Dès le début, Jésus a associés ses disciples à sa vie (cf. Mc 1, 16-20 ; 3, 13-19) ; il leur a révélé le mystère du Royaume (cf. Mt 13, 10-17) ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie (cf. Lc 10, 17-20) et à ses souffrances (cf. Lc 22, 28-30). Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : " Demeurez en moi, comme moi en vous (...). Je suis le cep, vous êtes les sarments " (Jn 15, 4-5). Et Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre : " Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6, 56).