Marc 1, 21

Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
Louis-Claude Fillion
Ils entrèrent dans Capharnaüm. Cette ville était située auprès du lac de Tibériade, et c’est dans son voisinage qu’avait eu lieu l’appel des quatre premiers Apôtres. Jésus y entre, suivi de ses heureux élus : Capharnaüm eut ainsi l’honneur de posséder immédiatement dans ses murs les prémices de la société chrétienne. — Aussitôt, le jour du sabbat. L’adverbe aussitôt ne signifie pas que l’entrée de la petite troupe dans la ville eut lieu en un jour de sabbat, mais seulement que Jésus profita du sabbat le plus prochain pour faire entendre la prédication messianique aux habitants de Capharnaüm. « du sabbat », quoique au pluriel dans le grec, a le sens du singulier. Voyez Matth. 12, 1 et l’explication. Toutefois, il est bien évident que l’Évangéliste ne veut pas exclure les sabbats suivants, du moins pour ce qui regarde l’enseignement public de Jésus dans les synagogues ; car ce fut à partir de ce moment une coutume régulière pour Notre-Seigneur de prêcher le samedi dans les maisons de prière des Juifs. — Entrant dans la synagogue. C’était donc tout ensemble aux jours saints et dans les lieux saints que Jésus faisait entendre la divine parole : de même aujourd’hui les prédicateurs de l’Évangile. Sur les synagogues, voyez l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 4, 23. — Il les instruisait. « les » désigne les Juifs. On rencontre souvent, dans les écrits du Nouveau Testament, des pronoms employés de cette façon irrégulière et ne retombant sur aucun des substantifs qui précèdent. Nous en avons vu dans Matth. 4,23, un frappant exemple. — Quoique Jésus ne fût pas un Docteur attitré, il n’est pas surprenant qu’il pût ainsi prêcher librement dans les synagogues. Les Juifs laissaient sous ce rapport à leurs coreligionnaires une assez grande latitude : les étrangers, les personnes pieuses ou instruites, étaient même fréquemment invités à édifier les assemblées par quelques bonnes paroles. Cf. Ac 12, 45.
Catéchisme de l'Église catholique
L’Evangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour (cf. Mc 1, 21 ; Jn 9, 16). Il en donne avec autorité l’interprétation authentique : " Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat " (Mc 2, 27). Avec compassion, le Christ s’autorise " le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer " (Mc 3, 3). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l’honneur de Dieu (cf. Mt 12, 5 ; Jn 7, 23). " Le Fils de l’Homme est maître du sabbat " (Mc 2, 28).