Marc 1, 25
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
2° Le
commandement de Jésus. Jésus le menaça. Les Évangélistes semblent avoir affectionné cette expression ;
cf. Matth. 8, 26 ; 16, 22 ; 17, 18 ; 19, 13 ; Marc 4, 29 ; 8, 31 ; 9, 25 ; 10, 13 ; Luc 4, 39 ; 9, 55 ; 18, 15 ; etc.
Elle convenait d’ailleurs parfaitement à la dignité et à la toute-puissance de Jésus, car elle suppose un ordre
absolu, qui n’admet ni la résistance ni même une simple réplique. — Tais-toi ; littéralement, d’après le grec :
Sois muselé ! C’est la première partie du commandement. Notre-Seigneur commence par imposer silence à
l’esprit immonde : il ne veut pas qu’il y ait de relations entre le royaume messianique et l’empire des
ténèbres. De plus, il y aurait des inconvénients à ce que son caractère fût ainsi divulgué ; aussi verrons-nous
le divin Maître défendre habituellement aux malades guéris par lui de proclamer ses prodiges et sa dignité.
— Seconde partie de l’ordre : Sors de cet homme. Jésus a pitié du pauvre démoniaque, et il expulse de lui
l’esprit qui le possède.
Quand l’Église demande publiquement et avec autorité, au nom de Jésus-Christ, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Malin et soustrait à son empire, on parle d’exorcisme. Jésus l’a pratiqué (cf. Mc 1, 25-26), c’est de lui que l’Église tient le pouvoir et la charge d’exorciser (cf. Mc 3, 15 ; 6, 7. 13 ; 16,17). Sous une forme simple, l’exorcisme est pratiqué lors de la célébration du Baptême. L’exorcisme solennel, appelé " grand exorcisme ", ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l’évêque. Il faut y procéder avec prudence, en observant strictement les règles établies par l’Église. L’exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confié à son Église. Très différent est le cas des maladies, surtout psychiques, dont le soin relève de la science médicale. Il est important, donc, de s’assurer, avant de célébrer l’exorcisme, qu’il s’agit d’une présence du Malin, et non pas d’une maladie. (cf. CIC, can. 1172).