Marc 1, 28
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
Ou bien, voici le sens de ces paroles: En purifiant l'âme humaine, et en y faisant naître des pensées divines, vous ne nous laissez plus d'asile dans le coeur des hommes.
Le nom d'esprit s'applique à l'ange, à l'air, à l'âme et aussi à l'Esprit saint. Aussi dans la crainte que cette ressemblance de nom ne donnât lieu à l'erreur, l'Évangéliste ajoute la qualification d'impur: ce nom lui est donné à cause de son impiété et de son éloignement de Dieu et parce qu'il prend part à toutes les oeuvres immondes et perverses.
Comme s'il disait: Je considère attentivement votre avènement; car il n'avait pas une connaissance claire et certaine de la venue de Dieu en ce monde. Il l'appelle saint, non pas un saint comme beaucoup d'autres parce que chaque prophète aussi était saint, mais il le proclame saint d'une manière spéciale. L'article qui se trouve dans le grec indique qu'il est le saint par excellence, mais la crainte qu'il éprouve fait qu'il le reconnaît pour le souverain Maître de toutes choses.
Mais l'éternelle vérité ne voulait pas des témoignages des esprits impurs: «Et Jésus les menaça en leur disant», etc. Jésus nous donne ici un enseignement salutaire, c'est de ne jamais ajouter foi aux démons quand bien même ils nous annonceraient la vérité. «Et l'esprit le déchirant», etc. Comme cet homme venait de dire des paroles sages et sensées, dans la crainte qu'on s'imaginât qu'il parlait, non sous l'inspiration du démon, mais de son propre coeur, Jésus-Christ permit que cet infortuné fût déchiré par le démon afin qu'il fût manifeste que c'était lui aussi qui parlait par sa bouche.
Considérez Jésus Christ, apôtre et grand prêtre pour notre confession de foi, lui qui est digne de confiance pour celui qui l'a institué, tout comme Moïse, sur toute sa maison (He 3,1-2). Que signifie: Il est digne de confiance pour celui qui l'a institué! Cela veut dire qu'il dirige par sa providence les êtres qui lui appartiennent, et ne les laisse pas périr par sa négligence.
Comme Moïse qui fut digne de confiance dans toute sa maison ; c'est-à-dire: apprenez qui est votre grand prêtre, apprenez son origine, et vous n'aurez pas besoin d'autres encouragements ni consolations. Le Christ est appelé apôtre parce qu'il a été envoyé. Il est appelé aussi grand prêtre pour notre confession, c'est-à-dire notre confession de foi. Jésus est comparé, ajuste titre, à Moïse puisqu'il a été chargé comme Moïse de gouverner un peuple, mais un peuple plus nombreux et chargé d'une mission plus importante. Moïse avait gouverné à titre de serviteur, le Christ gouverne en sa qualité de Fils. Ceux dont Moïse avait la charge n'étaient pas à lui, ceux que guide Jésus lui appartiennent.
Pour attester ce qui allait être dit (He 3,5). Que dis-tu là? Est-il possible que Dieu accepte un témoignage humain? Oui, sans aucun doute, car il appelle le ciel, la terre et les collines à être ses témoins. Voici ce qu'il dit par son prophète: cieux, écoutez; terre, prête l'oreille, car le Seigneur parle (Is 1,2). Et encore: Écoutez, vous aussi, fondements inébranlables de la terre (Mi 6,2), c'est le procès du Seigneur avec son peuple. A plus forte raison prend-il des hommes à témoin.
Que signifie: Pour attester! Pour que les hommes attestent, même quand ils agissent impudemment, que le Christ nous parle vraiment en sa qualité de Fils, car ceux dont Moïse avait la charge n'étaient pas à lui, mais ceux que guide Jésus lui appartiennent.
Comme Moïse qui fut digne de confiance dans toute sa maison ; c'est-à-dire: apprenez qui est votre grand prêtre, apprenez son origine, et vous n'aurez pas besoin d'autres encouragements ni consolations. Le Christ est appelé apôtre parce qu'il a été envoyé. Il est appelé aussi grand prêtre pour notre confession, c'est-à-dire notre confession de foi. Jésus est comparé, ajuste titre, à Moïse puisqu'il a été chargé comme Moïse de gouverner un peuple, mais un peuple plus nombreux et chargé d'une mission plus importante. Moïse avait gouverné à titre de serviteur, le Christ gouverne en sa qualité de Fils. Ceux dont Moïse avait la charge n'étaient pas à lui, ceux que guide Jésus lui appartiennent.
Pour attester ce qui allait être dit (He 3,5). Que dis-tu là? Est-il possible que Dieu accepte un témoignage humain? Oui, sans aucun doute, car il appelle le ciel, la terre et les collines à être ses témoins. Voici ce qu'il dit par son prophète: cieux, écoutez; terre, prête l'oreille, car le Seigneur parle (Is 1,2). Et encore: Écoutez, vous aussi, fondements inébranlables de la terre (Mi 6,2), c'est le procès du Seigneur avec son peuple. A plus forte raison prend-il des hommes à témoin.
Que signifie: Pour attester! Pour que les hommes attestent, même quand ils agissent impudemment, que le Christ nous parle vraiment en sa qualité de Fils, car ceux dont Moïse avait la charge n'étaient pas à lui, mais ceux que guide Jésus lui appartiennent.
Capharnaüm dans le sens mystique signifie ville de la consolation, le mot sabbat signifie repos. Cet homme possédé de l'esprit immonde, c'est le genre humain en qui l'impureté a régné depuis Adam jusqu'à Moïse. Car les hommes ont péché sans la loi, et ils périront sans la loi ( Rm 2). Cet esprit impur qui connaissait le saint de Dieu, reçoit l'ordre de se taire, parce qu'il est des hommes qui, connaissant Dieu, ne l'ont pas glorifié comme Dieu, mais ont mieux aimé servir et adorer la créature plutôt que le Créateur ( Rm 1). L'esprit immonde déchirant cet homme sortit de son corps. A l'approche du salut, la tentation se fait sentir. Pharaon abandonné par le peuple d'Israël, le poursuit à outrance ( Ex 14) Le démon méprisé, cherche à produire du scandale.
L'humilité du Dieu qui est apparu sous la forme de l'esclave, est si puissante contre l'orgueil des démons, qu'ils sont forcés de le reconnaître et de le confesser publiquement devant 1e Seigneur revêtu de l'infirmité de notre chair: «Et il s'écria: Qu'y a-t-il de commun entre vous et nous, Jésus de Nazareth ?» Il est évident par ces paroles qu'ils avaient la science sans avoir la charité, car ils redoutaient le châtiment qu'il venait leur infliger et n'aimaient pas en lui la justice qu'il apportait à la terre.
Il ne se fit connaître aux démons que dans la mesure qu'il voulut, et il ne le voulut que dans la mesure qui était nécessaire. Toutefois il ne se manifesta pas à eux comme aux anges qui jouissent de sa vue comme Verbe, et participent à son éternelle félicité, mais il devait se manifester aux démons pour les faire trembler, puisqu'il venait délivrer les hommes de l'empire tyrannique de ces esprits mauvais. Il s'est donc fait connaître aux démons non pas comme étant la vie éternelle, mais par certains effets sensibles de sa toute-puissance qui ne pouvaient échapper aux regards de la nature angélique plus pénétrants même dans les esprits mauvais que les vaux de la faiblesse humaine.
Car les démons, voyant Notre-Seigneur sur la terre, croyaient qu'il allait les juger immédiatement.
C'est par l'envie du démon que la mort est entrée dans le monde ( Sg 2); c'est donc contre cet auteur de la mort, que Jésus dut mettre d'abord en usage le remède du salut: «IL y avait dans leur synagogue un homme possédé de l'esprit impur».
Il y a, ce semble, une sorte de contradiction entre ces paroles: «Et le déchirant», ou comme portent certains exemplaires, le courbant, et ces autres: «Il sortit sans lui avoir fait aucun mal», selon saint Luc. Mais cet Évangéliste dit aussi que «le démon ayant jeté violemment cet homme au milieu de l'assemblée sortit de son corps, sans lui avoir fait aucun mal». Il faut donc comprendre que ces paroles de saint Marc: «Et le tourmentant, ou le déchirant», reviennent à celles-ci de saint Luc: «Et l'ayant jeté violemment au milieu de tout le peuple». Et alors ce que saint Luc ajoute: «Il ne lui fit aucun mal», signifie que cette agitation violente, cette secousse imprimée aux membres de cet homme n'épuisa pas ses forces et que le démon sortit sans lui couper ou lui arracher quelque membre, comme il arrive quelquefois en pareille circonstance. Or, les témoins de ce prodige admirent la nouveauté de la doctrine du divin Maître, et ce qu'ils voient les détermine à approfondir ce qu'ils entendent. «Et tous étaient dans l'étonnement», etc. Car le but des miracles était de faire croire d'une foi plus certaine à l'Évangile du royaume de Dieu. Voilà pourquoi les apôtres qui promettaient des joies célestes aux habitants de ce monde, faisaient éclater à leurs yeux ici-bas, des oeuvres célestes et toutes divines. Tout d'abord, d'après le témoignage de l'Évangéliste, Jésus-Christ enseignait les hommes avec autorité; et maintenant le peuple lui-même lui rend ce témoignage qu'il commande avec autorité aux esprits immondes, et qu'ils lui obéissent. «Et sa renommée se répandit», etc.
La Glose
Car ce que les hommes admirent le plus, ils s'empressent de le divulguer, parce que la bouche parle de l'abondance du coeur.
Car sortir de l'homme, c'était pour le démon une ruine certaine, parce qu'en effet, les démons étant essentiellement cruels, ils regardent comme une sorte de supplice de ne pas tourmenter les hommes.
Ce fut aussi pour que les témoins de ce prodige comprissent de quel affreux malheur était délivré cet homme, et qu'ils missent en Jésus par suite de ce miracle.
Le bruit
de ce miracle se répandit d’abord dans la ville de Capharnaüm, et de là il fit rapidement (aussitôt est
emphatique dans ce passage) le tour de toute la Galilée. — Plusieurs commentateurs supposent à tort que les
mots « le pays de Galilée » désignent les provinces voisines de la Galilée.