Marc 1, 31
Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Les disciples qui espéraient recueillir quelque avantage de la présence du Sauveur, sans attendre le soir, le priaient de guérir la belle-mère de Pierre: «Aussitôt ils lui parlèrent à son sujet».
Car la fièvre signifie l'intempérance dont nous sommes guéris, nous qui ne sommes pas les enfants de la synagogue, mais de l'Eglise à l'aide d'une discipline salutaire, et par l'élévation de nos désirs, pleins d'un saint empressement à servir ensuite celui à qui nous devons notre guérison.
Il fallut d'abord refréner la langue du serpent pour qu'elle cessât de vomir ses poisons, et guérir ensuite de la fièvre de la concupiscence charnelle la femme qui fut séduite la première: «Et bientôt après, sortant de la synagogue, ils vinrent», etc.
Saint Luc dit qu'ils lui adressèrent une prière en sa faveur ( Lc 4) Car le Sauveur guérissait les maladies, tantôt sur la prière qu'on lui en faisait, tantôt de son propre mouvement, montrant par là qu'il prête l'oreille aux prières des fidèles qui demandent la guérison de leurs passions vicieuses; et qu'il leur donne de comprendre ce que jusque-là ils ne comprenaient nullement; ou qu'il accorde à une pieuse supplication le pardon des fautes méconnues, comme le demandait le Psalmiste: «Seigneur, purifiez-moi de mes fautes cachées» ( Ps 18) Ici donc, c'est à la prière qu'il accorde la guérison: «Et s'approchant, il la fit lever, et lui ayant pris la main», etc.
En distribuant surtout le jour du sabbat, les bienfaits de ses guérisons et de sa doctrine, il nous enseigne qu'il n'est pas soumis à la loi, mais qu'il est au-dessus de la loi; et qu'il a fait choix, non du sabbat judaïque, mais du véritable sa
Jésus se retira, selon sa coutume, le jour du sabbat, vers le soir, pour se rendre dans la demeure de ses disciples. Or, celle qui devait les servir était en proie à la fièvre: «La belle-mère de Simon Pierre était couchée, tourmentée par la fièvre».
Nous apprenons ici que celui qui se rend le serviteur des saints pour l'amour de Jésus-Christ peut espérer obtenir de Dieu sa guérison.
Cette fièvre représente celui qui s'irrite, et en vient, sous l'impulsion de sa colère, à des violences que rien n'arrête; mais si la raison retient son bras, il se lève et devient ainsi le serviteur de la raison.
La confiance n’avait pas été vaine, car le Sauveur guérit sur-le-champ la
malade. S. Marc raconte le prodige de la façon la plus graphique : chacun des gestes de Jésus est décrit dans
sa narration. Il s’approche du lit de la malade ; Il la prend par la main ; Il la soulève doucement. À son divin
contact, le mal disparaît instantanément (c’est le troisième « aussitôt » depuis le v. 29 !) et la guérison est si décisive, que celle qui gisait naguère sur son lit de souffrance peut se lever aussitôt et vaquer à ses fonctions
de maîtresse de maison. — Elle les servait. Le verbe « servir » signifie en cet endroit servir à table.
Cf. Matth. 4, 11 et le Commentaire. Il s’agit du repas joyeux et solennel qui termine chez les Juifs la journée
du Sabbat [176]. La belle-mère de S. Pierre, rendue complètement à la santé, eut assez de force pour le
préparer elle-même. Puissions-nous, disent les moralistes, quand Dieu a guéri miséricordieusement les
maladies de notre âme, employer de même notre vigueur spirituelle à servir le Christ et ses membres [177] !