Marc 1, 34

Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Saint Jean Chrysostome
Quand l'Évangéliste dit un grand nombre, il faut entendre tous, selon l'usage de l'Ecriture.

Ce que nous, lisons ici, ne contredit en rien ce que dit saint Luc ( Lc 4), que les démons sortaient en criant: «Vous êtes le Christ, Fils de Dieu». Car il ajoute: Et Jésus, les menaçant, ne leur permettait pas de parler. Saint Marc, qui omet beaucoup de faits pour abréger son récit, ne reproduit ici que la fin des paroles que nous venons de citer.
Saint Jérôme
Dans le sens moral, la porte signifie la pénitence qui, avec la foi, opère la guérison de nos diverses infirmités (2 Co 7,10 ); car les vices qui frappent de langueur la cité du monde sont variés et nombreux.
Saint Augustin
Les démons savaient qu'il était le Christ promis dans la loi; et ils voyaient réunis en lui tous les signes qu'avaient prédits les prophètes; mais ils ignoraient le mystère de sa divinité aussi bien que les chefs des Juifs; car s'ils l'avaient connu, jamais ils n'eussent crucifié le Seigneur de la gloire (I Co 2)
Saint Bède le Vénérable
Le démon l'avait regardé d'abord comme un homme épuisé qu'il était par un jeune de quarante jours, sans pouvoir néanmoins, par ses tentations, s'assurer s'il était le Fils de Dieu, maintenant à la vue des prodiges de sa puissance, il comprit, où plutôt il soupçonna qu'il était le Fils de Dieu. Si donc il persuada les Juifs de le crucifier, ce n'est point qu'il pensât qu'il n'était pas le Fils de Dieu, mais parce qu'il no prévit point que la mort de Jésus serait sa propre condamnation.

Dans le sens mystique, le coucher du soleil signifie la passion et la mort de celui qui dit: «Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde». C'est après le coucher du soleil, que les naïades et les démoniaques sont guéris en plus grand nombre qu'auparavant, parce que celui qui, aux jours de sa vie mortelle, a enseigné un petit nombre de juifs, a communiqué ensuite à toutes les nations de l'univers les dons de la foi et du salut.
Saint Théophylacte d'Ohrid
Comme la multitude s'imaginait qu'il n'était permis à personne de guérir des malades le jour du sabbat, elle attendait le coucher du soleil, pour amener à Jésus ceux dont elle sollicitait la guérison: «Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui apportait tous ceux qui étaient malades», etc.; et il en guérit un grand nombre qui étaient affligés de diverses maladies.

Ou bien, il dit un grand nombre, parce qu'il s'en trouvait parmi ces malades quelques-uns qui ne croyaient pas, et qui ne furent pas guéris à cause de leur incrédulité. Il guérit donc un grand nombre de ceux qui lui furent présentés, c'est-à-dire ceux qui avaient la foi.

Il ne permettait point aux démons de parler, pour nous apprendre à ne pas les croire, môme lorsqu'ils disent la vérité. Cari lorsqu'ils rencontrèrent des esprits disposés à les croire, ils mêlent le mensonge à la vérité.
Louis-Claude Fillion
Il guérit beaucoup… il chassa de nombreux... Est-ce à dire que Jésus aurait fait un choix parmi les malades et parmi les possédés ? qu’il aurait guéri les uns et pas les autres ? Des exégètes anciens et modernes l’ont pensé : « Pourquoi n’a-t-il pas dit : et il les guérit tous, mais beaucoup ? Probablement parce que l’infidélité empêchait certains d’être guéris » [178]. La foi aurait donc manqué à un certain nombre des personnes présentées à Jésus ; ou bien, a-t-on dit encore, le temps eût été insuffisant pour guérir tant de monde. Mais ce sont là des conjectures sans fondement, que réfutent les passages parallèles de S. Matthieu et de S. Luc. « Quand le soir fut venu, on lui présenta de nombreux possédés et il chassait les esprits par sa parole et il guérit tous ceux qui étaient malades », Matth. 8, 16. Non, il n’y eut pas d’exception, et ce n’est pas un contraste que notre Évangéliste a voulu établir en se servant des expressions citées : il s’est plutôt proposé de montrer le nombre considérable des guérisons. Telle était déjà l’opinion de Théophylacte. — Il ne leur permettait pas de dire... Comme dans la matinée, v. 20, il impose silence aux démons, dont les proclamations intempestives auraient pu nuire à son œuvre.