Marc 1, 35

Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.

Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.
Louis-Claude Fillion
S’étant levé de très grand matin. La nuit du samedi au dimanche s’achevait donc à peine, que Jésus était déjà debout, malgré les fatigues de la soirée précédente, et quittait sans bruit, à l’insu de tous, la maison hospitalière de Simon. Son but manifeste était d’échapper ainsi aux ovations de la foule enthousiasmée par ses miracles, et de se préparer, par une prière solitaire de quelques heures, à la mission qu’il allait bientôt commencer, v. 38 et s. — Il sortit et alla dans un lieu désert. « Un trait remarquable du lac de Gennésareth, c’est qu’il était entouré de solitudes désertes. Ces places solitaires, situées à proximité, soit sur les plateaux, soit dans les ravins qui abondent près des deux rives, fournissaient d’excellents refuges pour le repos ou pour la prière… Jésus recherchait ces solitudes, tantôt seul, tantôt avec ses disciples » [179]. Les montagnes, les déserts, les lieux retirés, Gethsémani, tels furent les principaux oratoires du Sauveur : il ne priait pas sur la place publique comme les Pharisiens. — Et là il priait.. Autre détail particulier à S. Marc : du reste tout ce récit est marqué au cachet distinctif du second Évangile. La scène est extrêmement pittoresque : le narrateur la met vraiment sous nos yeux. — Qu’il est beau de voir Jésus en oraison après et avant ses nombreux labeurs ! Sa vie se compose de deux éléments, les exercices du zèle et les exercices de religion, le côté extérieur et le côté intérieur. Telle doit être aussi la vie du prêtre.
Catéchisme de l'Église catholique
Jésus se retire souvent à l’écart, dans la solitude, sur la montagne, de préférence de nuit, pour prier (cf. Mc 1, 35 ; 6, 46 ; Lc 5, 16). Il porte les hommes dans sa prière, puisque aussi bien il assume l’humanité en son Incarnation, et il les offre au Père en s’offrant lui-même. Lui, le Verbe qui a " assumé la chair ", participe dans sa prière humaine à tout ce que vivent " ses frères " (He 2, 12) ; il compatit à leurs faiblesses pour les en délivrer (cf. He 2, 15 ; 4, 15). C’est pour cela que le Père l’a envoyé. Ses paroles et ses œuvres apparaissent alors comme la manifestation visible de sa prière " dans le secret ".