Marc 1, 40
Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Un lépreux vint à lui. Dans le grec, le verbe est au présent. La
scène se passa, d’après S. Luc, dans une des villes évangélisées par Jésus durant la mission qui vient d’être si
brièvement racontée. C’est un épisode intéressant, que les trois Synoptiques ont relevé de concert, à cause du
grand exemple de foi que donna le lépreux. Le récit de S. Marc est de nouveau le plus complet, le plus
vivant. — Un lépreux. Sur cette terrible maladie de l’Orient, voyez l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 8, 2.
— Fléchissant le genou. Belle attitude de supplication, qui manifeste déjà la foi du malade. — Sa prière, Si
vous le voulez, vous pouvez me guérir, est d’une exquise délicatesse. Il appelle justement sa guérison une
purification, car, aux termes de la loi juive, quiconque était atteint de la lèpre était impur par là-même [184].
Un lépreux. Voir Matthieu, note 8.2. La lèpre étant contagieuse, les lépreux, avant d’être admis dans la société, devaient se présenter au prêtre pour les purifications rituelles et les offrandes à faire et, spécialement, pour le certificat de guérison à obtenir. Jésus ordonne d’observer la loi (voir Lévitique, 14, 4) afin de montrer et d’apprendre aux prêtres que lui-même la respecte, et pour leur faire constater, par eux-mêmes, le miracle. Le but est aussi de dire aux chrétiens que le péché (dont la lèpre est le symbole) doit être manifesté aux prêtres. « Jésus l’envoie au prêtre, selon la loi, pour constater la guérison et pour ne pas donner de prétexte à ses ennemis. » (saint Jean Chrysostome).
La prière à Jésus est déjà exaucée par lui durant son ministère, à travers des signes qui anticipent la puissance de sa Mort et de sa Résurrection : Jésus exauce la prière de foi, exprimée en paroles (le lépreux : cf. Mc 1, 40-41 ; Jaïre : cf. Mc 5, 36 ; la cananéenne : cf. Mc 7, 29 ; le bon larron : cf. Lc 23, 39-43) ou en silence (les porteurs du paralytique : cf. Mc 2, 5 ; l’hémorroïsse qui touche son vêtement : cf. Mc 5, 28 ; les larmes et le parfum de la pécheresse : cf. Lc 7, 37-38). La demande pressante des aveugles : " Aie pitié de nous, fils de David " (Mt 9, 27) ou " Fils de David, Jésus, aie pitié de moi " (Mc 10, 48) a été reprise dans la tradition de la Prière à Jésus : " Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de moi, pécheur ! " Guérison des infirmités ou rémission des péchés, Jésus répond toujours à la prière qui l’implore avec foi : " Va en paix, ta foi t’a sauvé ! ".