Marc 10, 14
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Jésus, les
voyant, en fut indigné. Trait propre à S. Marc. Le verbe grec signifie « extrêmement affecté », suppose une
vive émotion, un profond mécontentement. Jésus éprouva donc une sorte d’indignation quand il vit ses
disciples traiter avec rudesse les petits enfants et leurs mères. — Laissez venir à moi les petits… Ravissante
parole, que le catholicisme a si bien comprise ! La conjonction et est probablement apocryphe. Sans elle, le
langage est plus rapide, l’antithèse mieux marquée, conformément au genre de S. Marc. — Le royaume de
Dieu est à ceux qui leur ressemblent… Le royaume des cieux est pour ainsi dire la propriété des enfants, et
non seulement des enfants, mais de tous ceux qui leur ressemblent par les dispositions morales.
La première communion eucharistique. Devenu enfant de Dieu, revêtu de la robe nuptiale, le néophyte est admis " au festin des noces de l’Agneau " et reçoit la nourriture de la vie nouvelle, le Corps et le Sang du Christ. Les Églises orientales gardent une conscience vive de l’unité de l’initiation chrétienne en donnant la sainte Communion à tous les nouveaux baptisés et confirmés, même aux petits enfants, se souvenant de la parole du Seigneur : " Laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas " (Mc 10, 14). L’Église latine, qui réserve l’accès à la sainte Communion à ceux qui ont atteint l’âge de raison, exprime l’ouverture du Baptême sur l’Eucharistie en approchant de l’autel l’enfant nouveau baptisé pour la prière du Notre Père.
Quant aux enfants morts sans Baptême, l’Église ne peut que les confier à la miséricorde de Dieu, comme elle le fait dans le rite des funérailles pour eux. En effet, la grande miséricorde de Dieu qui veut que tous les hommes soient sauvés (cf. 1 Tm 2, 4), et la tendresse de Jésus envers les enfants, qui lui a fait dire : " Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas " (Mc 10, 14), nous permettent d’espérer qu’il y ait un chemin de salut pour les enfants morts sans baptême. D’autant plus pressant est aussi l’appel de l’Église à ne pas empêcher les petits enfants de venir au Christ par le don du saint Baptême.