Marc 10, 18
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Pourquoi m’appelles-tu bon ? Voyez une variante dans Matth. 19, 46, 47. Le jeune homme
avait donné à Jésus le titre de bon Maître d’une manière superficielle et par simple déférence : Jésus prend au
contraire l’adjectif bon dans le sens absolu, et il assure qu’ainsi compris il ne saurait convenir qu’à Dieu.
Ainsi donc, il ne récuse pas l’épithète qu’on lui adresse, il ne nie pas davantage sa divinité, mais, se mettant
au point de vue de celui qui l’interrogeait, il répond en tant que Fils de l’homme, essayant de le conduire
doucement au bien idéal par cette brusque transition [432].
La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.
Jésus dit : « Qu'as-tu à m'interroger sur ce qui est bon ? Un seul est le Bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 17). Dans la version des évangélistes Marc et Luc, la question est ainsi formulée : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon que Dieu seul » (Mc 10, 18 ; cf. Lc 18, 19).
Avant de répondre à la question, Jésus veut que le jeune homme clarifie pour lui-même le motif de sa démarche. Le « bon Maître » montre à son interlocuteur — et à nous tous — que la réponse à l'interrogation « que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? » ne peut être trouvée qu'en orientant son esprit et son cœur vers Celui qui « seul est le Bon » : « Nul n'est bon que Dieu seul » (Mc 10, 18 ; cf. Lc 18, 19). Dieu seul peut répondre à la question sur le bien, parce qu'il est le Bien.