Marc 10, 30
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
En réponse à la question que lui posait un homme riche, Jésus avait révélé comment on peut parvenir à la vie éternelle. Mais l'idée d'avoir à abandonner ses richesses rendit cet homme tout triste, et il s'éloigna. Alors Jésus déclara: Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu (Mc 10,25).
A son tour, Pierre s'approche de Jésus. Lui qui s'est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus: Mais alors, qui peut être sauvé (Mc 10,26)?
Remarque la réserve et le zèle du disciple. Il n'a pas dit: "Tu ordonnes l'impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante." Il n'est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer au respect qu'un disciple doit à son Maître, il a dit: Mais alors, qui peut être sauvé? montrant par là combien il était attentif aux autres. C'est qu'avant même d'être le pasteur, il en avait l'âme. Avant d'être investi de l'autorité, il possédait le zèle qui convient à un chef, puisqu'il se préoccupait de la terre entière.
Un homme riche, propriétaire d'une fortune considérable, aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut être soupçonné d'avoir posé sa question pour de pareils motifs. C'est le signe qu'il se préoccupait du salut des autres, et qu'il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient. D'où la réponse encourageante du Christ: Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu (Mc 10,27). Il veut dire: "Ne pensez pas que je vous laisse à l'abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile."
A son tour, Pierre s'approche de Jésus. Lui qui s'est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus: Mais alors, qui peut être sauvé (Mc 10,26)?
Remarque la réserve et le zèle du disciple. Il n'a pas dit: "Tu ordonnes l'impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante." Il n'est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer au respect qu'un disciple doit à son Maître, il a dit: Mais alors, qui peut être sauvé? montrant par là combien il était attentif aux autres. C'est qu'avant même d'être le pasteur, il en avait l'âme. Avant d'être investi de l'autorité, il possédait le zèle qui convient à un chef, puisqu'il se préoccupait de la terre entière.
Un homme riche, propriétaire d'une fortune considérable, aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut être soupçonné d'avoir posé sa question pour de pareils motifs. C'est le signe qu'il se préoccupait du salut des autres, et qu'il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient. D'où la réponse encourageante du Christ: Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu (Mc 10,27). Il veut dire: "Ne pensez pas que je vous laisse à l'abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile."
Cent fois autant. Chiffre rond, pour désigner à la façon orientale l’étendue et
la richesse de la rétribution promise par Notre-Seigneur. — Maintenant, en ce temps présent. Même dès cette
vie. Ces mots sont emphatiques et propres à S. Marc. On ne trouve également que dans son récit la répétition
de la nomenclature des maisons, des frères, etc. Cette nomenclature subit pourtant dans le v. 30 de légères
modifications. Par exemple, le substantif « femmes », a été omis pour une raison de convenance facile à
comprendre. Père est de même supprimé, on ignore pourquoi. Mères est au pluriel, et justement ; car si la
nature ne nous donne qu’une mère, la charité chrétienne nous en fournit un grand nombre. — Un saint abbé,
dont Cassien nous a conservé les paroles, admirait l’accomplissement de toutes ces promesses du Sauveur.
« Qu’il en est bien ainsi, vous avez pu en faire l’expérience personnelle vous qui, après avoir abandonné
chacun de vous des pères, des mères et des maisons, dans quelque partie du monde où vous êtes allés, avez
conquis sans effort et sans peine, des mères, des frères innombrables, des maisons, des champs et des
serviteurs extrêmement fidèles, qui se soumettent à vous comme à leurs maîtres, qui vous chérissent, vous
soutiennent et vous vénèrent dans votre apostolat ». Et cette réalisation, n’a pas seulement lieu dans les
communautés religieuses, mais partout où le vrai Christianisme est mis en pratique. Ainsi donc, Jésus
annonce qu’il dédommagera même dès ce monde, par toutes sortes de grâces et de consolations, des
privations embrassées en son honneur. — Avec des persécutions. « S. Marc ajoute une chose remarquable,
qui n’a point été exprimée par les autres Évangélistes. C’est qu’ils recevront le centuple avec des
persécutions. Est-ce donc que les persécutions font partie des promesses de Jésus-Christ, et des récompenses qu’il promet à ses serviteurs ? Oui sans doute. Les persécutions, les peines, les travaux sont la joie et le
partage des chrétiens ; c’est le gage assuré de leur bonheur futur. Jésus-Christ partage ses amis comme il
s’est partagé lui-même… Et ceux qui ont l’avantage d’être à lui n’ont garde de se plaindre de leur sort ; ils
l’estiment infiniment plus que si on leur offrait tous les plaisirs du monde… Il n’appartient qu’aux vrais
chrétiens de souffrir volontiers les maux temporels dans l’espérance des biens éternels. C’est le propre des
chrétiens de supporter les maux temporels, et d’espérer les biens éternels, dit saint Augustin ». D. Calmet.
Les écrits du Nouveau Testament sont remplis de cette idée [441]. — Et dans le siècle futur, par opposition à
maintenant, en ce temps présent. Ces locutions sont mises en corrélation, de même que les mots équivalents
des Rabbins, עולם הדח, ce siècle-ci, et עולם הבא, le siècle à venir.
Telle est la récompense des religieux et religieuses, qui trouvent dans les maisons de leur ordre des pères et des frères, des mères et des sœurs. Cassien. Mais il faut surtout entendre cette promesse, dans le sens spirituel, des grâces et des consolations dont Dieu récompense les sacrifices faits pour l’amour de lui, et cela même parmi les épreuves et les persécutions.