Marc 10, 34
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Pour adoucir la douleur qu'ils éprouveront de sa passion et de sa mort par l'espérance de sa résurrection, il ajoute: «Et il ressuscitera le troisième jour». Il ne leur avait pas caché le mystère de ses douleurs et de ses opprobres; c'était pour eux un motif d'ajouter foi aux autres prédictions qu'il leur faisait.
Il leur prédit en détail toutes les circonstances de sa passion pour prévenir le trouble soudain qui se serait emparé d'eux à la vue d'une épreuve nouvelle qu'il ne leur aurait point fait connaître. «Voici que nous allons à Jérusalem et le Fils de l'homme», etc.
Ils craignaient de partager la mort qui l'attendait, ou du moins ils redoutaient de voir succomber sous les efforts de ses ennemis celui dont la présence et les divines leçons faisaient toute leur joie. Or, le Seigneur, prévoyant le trouble que le spectacle de sa passion devait jeter dans l'âme de ses disciples, leur prédit à la fois les tourments de sa passion et la gloire de sa résurrection. «Et Jésus, de nouveau, prenant à part les douze, commença à leur dire», etc.
Les disciples n'avaient pas oublié la prédiction que le Seigneur leur avait faite, de ce qu'il devait souffrir de la part des princes, des prêtres et des scribes; aussi n'était-ce qu'avec un sentiment de crainte qu'ils prenaient le chemin de Jérusalem: «Or, ils étaient en chemin pour aller à Jérusalem et Jésus marchait devant eux».
La Glose
«Le Fils de l'homme», car c'est lui seul qui doit souffrir, la divinité est inaccessible aux souffrances. «Il sera livré (par Judas) aux princes des prêtres, aux scribes et aux anciens, et ils le condamneront à mort (le déclarant juridiquement digne de mort), et ils le livreront aux Gentils» (à Pilate, idolâtre). «Et ils l'insulteront» (les soldats de Pilate); «ils le couvriront de crachats, ils le flagelleront, et ils le mettront à mort».
Il veut affermir le coeur de ses disciples qui, ainsi prévenus, devaient supporter plus facilement cette épreuve et ne pas s'en effrayer outre mesure, comme d'un malheur inattendu. Il veut encore les convaincre que sa mort est volontaire; car celui qui prévoit sa mort, qui peut la fuir et ne la fuit pas, montre avec évidence que c'est volontairement qu'il se livre à la mort. Il prend à part ses disciples, car il était juste que ce fût à ses amis les plus intimes qu'il révélât le mystère de sa Passion.
Il veut nous montrer qu'il court au-devant de sa passion et qu'il ne refuse pas de souffrir la mort pour notre salut. «Et ils le suivaient, remplis d'étonnement et de crainte».
Voici que nous montons à Jérusalem… Les termes de la prophétie
diffèrent à peine de ceux que nous lisions dans S. Matthieu (voyez le commentaire de Matth. 20, 18, 19).
Seulement, notre Évangéliste mentionne d’une manière complète les Chambres du Sanhédrin, princes des
prêtres, scribes, anciens ; puis, dans l’énumération des humiliations que Jésus devait endurer avant sa mort,
il signale un détail spécial, et cracheront sur lui. En revanche, S. Matthieu précisait mieux la nature du
supplice final : « pour qu’ils… le crucifient » au lieu du vague le feront mourir. — Toute la Passion est dans
ces quelques lignes.