Marc 10, 46
Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.
Ils vinrent ensuite à Jéricho. Quittant la Pérée, Jésus et les siens
franchirent le Jourdain, puis la plaine alors si fertile de Jéricho : après quelques heures de marche, ils
arrivaient dans la ville du même nom [451]. C’était l’avant-dernière station de leur voyage. Jéricho était à
cette époque, soit pour la richesse, soit pour la population, la seconde ville de Palestine. — Comme il partait
de Jéricho… De même S. Matthieu ; au contraire, d’après S. Luc, « comme il approchait de Jéricho ». C’est
une première contradiction apparente. Une seconde divergence consiste en ce que S. Matthieu mentionne
expressément deux aveugles, tandis que S. Marc, conforme cette fois à S. Luc, n’en signale qu’un seul. Voir
la solution de ces difficultés dans l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 20, 24. — Et une foule considérable.
Le triomphe de Jésus commence dès sa sortie de Jéricho ; mais c’est à Jérusalem qu’aura lieu l’ovation principale. — Le fils de Timée. Seul, notre Évangéliste a conservé le nom de cet aveugle ; peut-être, ainsi
qu’on l’a conjecturé, parce que Bartimée eut plus tard des relations avec la chrétienté romaine, pour laquelle
était écrit le second Évangile. « Fils de Timée » est la traduction de « Bartimée », et Bartimée est un de ces
noms patronymiques, alors très fréquents chez les Juifs, dont le Nouveau Testament contient plus d’un
exemple : Barjona, Barthélemi, Barnabé. Son orthographe hébraïque était בר־טמאי (ou, d’après la version
syriaque, בר־פוימי), Bar-Timaï. Il se compose d’un mot araméen, Bar, qui signifie fils, et d’un nom grec,
Τιμαίος, que Platon a rendu célèbre : c’est là une combinaison assez étrange. — Assis sur le bord du chemin.
À l’approche de la Pâque juive, les chemins qui conduisaient à Jérusalem étaient couverts d’indigents qui
demandaient l’aumône aux pèlerins.
Cette invocation de foi toute simple a été développée dans la tradition de la prière sous maintes formes en Orient et en Occident. La formulation la plus habituelle, transmise par les spirituels du Sinaï, de Syrie et de l’Athos est l’invocation : " Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous, pécheurs ! " Elle conjugue l’hymne christologique de Ph 2, 6-11 avec l’appel du publicain et des mendiants de la lumière (cf. Mc 10, 46-52 ; Lc 18, 13). Par elle, le cœur est accordé à la misère des hommes et à la Miséricorde de leur Sauveur.