Marc 10, 50

L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.
Louis-Claude Fillion
Les synoptiques ont tous fort bien décrit le petit drame auquel donna lieu ce miracle de Jésus. Après les scènes des vv. 46 et 47, en voici de nouvelles, entre lesquelles il existe un contraste frappant : la conduite de la foule, d’abord si peu compatissante ; la conduite de l’aveugle : il ne se laisse pas intimider ; la conduite de Jésus : c’est toujours le « bon Maître », qu’on n’implore jamais en vain. — Tous les détails qui suivent, jusqu’à la fin du v. 50, appartiennent en propre à S. Marc. Ce ne sont pas les moins intéressants. Le premier, ils appelèrent l’aveugle… est d’une grande vérité psychologique. Quand la foule s’aperçut que Jésus témoignait un commencement de bienveillance pour Bartimée, elle se mit aussitôt, se conformant à l’attitude de Jésus, à manifester une sympathie qu’elle était bien loin d’éprouver quelques instants auparavant. Ceux qui rebutaient rudement l’aveugle, le pressent maintenant d’accourir ! Remarquez la rapidité du langage. — Les traits suivants sont d’un pittoresque achevé. Ayant jeté son vêtement. L’infirme ne se fait pas appeler deux fois ; mais, son large manteau oriental gênant ses mouvements, il commence par le jeter loin de lui [454] ; puis il se précipite tout joyeux du côté de Jésus : il vint en sautant.