Marc 10, 9
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »
Deux dans une seule chair.
Ceux qui avaient été deux avant le mariage ne formeront désormais plus qu’une seule et même chair. —
Ainsi ils ne sont plus deux… De l’argumentation qui précède, Jésus est en droit de conclure que le lien du
mariage est le plus étroit de tous les liens. Il n’unit pas trois ou quatre êtres, ou davantage, mais deux
seulement, qui s’harmonisent, se complètent et se suffisent. C’est aussi, ajoute-t-il, le lien le plus
indissoluble : Ce que Dieu a uni… Que l’homme n’aille donc point porter une main sacrilège sur une
institution toute divine ! Entre les mots Dieu et homme il existe une frappante antithèse : le Créateur et la
créature, le Maître tout-puissant et l’humble serviteur. Comment l’homme oserait-il essayer de renverser un
état de choses voulu par Dieu ? Ainsi donc, dans le royaume messianique, dans l’Église chrétienne, le
mariage est ramené par Jésus à sa perfection primitive ; le divorce y est supprimé quelle qu’en soit la cause ;
la femme est relevée, ennoblie. — Voir dans l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 19, 4-6, une explication
détaillée de ce passage.
Le consentement par lequel les époux se donnent et s’accueillent mutuellement, est scellé par Dieu lui-même (cf. Mc 10, 9). De leur alliance " une institution, que la loi divine confirme, naît ainsi, au regard même de la société " (GS 48, § 1). L’alliance des époux est intégrée dans l’alliance de Dieu avec les hommes : " L’authentique amour conjugal est assumé dans l’amour divin " (GS 48, § 2).
Le couple conjugal forme " une intime communauté de vie et d’amour fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur. Elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel et irrévocable " (GS 48, § 1). Tous deux se donnent définitivement et totalement l’un à l’autre. Ils ne sont plus deux, mais forment désormais une seule chair. L’alliance contractée librement par les époux leur impose l’obligation de la maintenir une et indissoluble (cf. CIC, can. 1056). " Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer " (Mc 10, 9 ; cf. Mt 19, 1-12 ; 1 Co 7, 10-11).
Le Seigneur Jésus a insisté sur l’intention originelle du Créateur qui voulait un mariage indissoluble (cf. Mt 5, 31-32 ; 19, 3-9 ; Mc 10, 9 ; Lc 16, 18 ; 1 Co 7, 10-11). Il abroge les tolérances qui s’étaient glissées dans la loi ancienne (cf. Mt 19, 7-9).