Marc 11, 2
et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.
et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.
Allez au village qui est devant vous. D’après le récit de S. Matthieu, ce hameau, qui se
dressait en face de Jésus et de ses deux envoyés, ne différait vraisemblablement pas de Bethphagé. — Vous
trouverez un ânon attaché. Le premier Synoptique faisait dire à Jésus : « vous trouverez une ânesse liée, et
son ânon avec elle » : S. Marc, S. Luc et S. Jean parlent seulement de l’ânon. Où se trouve la vérité ? des
deux côtés à la fois. En effet, dit saint Augustin, « Dès lors que deux choses ont pu avoir lieu en même
temps, il n'y a plus d'objection à faire si l'un raconte la première et l'autre la seconde ; à plus forte raison si
l'un raconte l'une des deux et l'autre toutes les deux à la fois » [457]. Néanmoins, la relation de S. Matthieu,
étant la plus complète, est par là même la plus exacte. Dans les trois autres Évangiles, il n’est pas question de
l’ânesse, parce que ce ne fut pas elle, mais l’ânon, qui servit de monture à Jésus : S. Matthieu la mentionne,
en partie parce que Notre-Seigneur avait commandé qu’on l’amenât, en partie afin de rendre plus évidente la
réalisation de la prophétie de Zacharie, qu’il cite un peu plus bas. — Sur lequel aucun homme ne s’est encore
assis… S. Luc note aussi ce détail, qui avait bien son importance ; car, soit chez les Juifs [458], soit chez les
païens [459], on employait de préférence à des usages sacrés les animaux qui n’avaient encore rendu aucun
service profane. Il convenait que la pacifique monture du Christ, au jour de son triomphe, n’eut jamais porté
d’autre cavalier.