Marc 14, 10
Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus.
Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus.
Judas… l’un des douze. C’était, remarque saint Augustin, « un des douze, quant
au nombre, mais non quant au mérite ; par l’apparence, mais non par la vertu ; quant à la société extérieure,
mais non par les liens de l’esprit ; par la réunion des corps, mais non par l’union des cœurs » [512]. C’est
pourquoi il ne rougit pas de livrer son Maître. « Venu au repas pour espionner son Pasteur, tendre des pièges
à son Sauveur et vendre son Rédempteur », comme le dit encore saint Augustin [513], il s’en va de
lui-même, par le libre choix de son âme criminelle, tendre la main aux Sanhédristes et conclure avec eux le
marché le plus infâme qui ait jamais eu lieu sur la terre. Quel contraste entre l’acte de Marie et la démarche
de Judas ! Et ce qui rend le contraste plus frappant, c’est que ce fut précisément l’action si noble et si
affectueuse de Marie qui mit le comble à la haine de Judas. Sur les mobiles de cette trahison, voyez
l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 26, 15. La démarche du traître eut lieu, selon toute vraisemblance, le
soir du Mardi saint, peu de temps après le complot du Sanhédrin (v. 1).