Marc 14, 26
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Pendant le repas, Jésus prit le pain et le rompit (Mt 26,26 passim). Pourquoi célèbre-t-il ce mystère au moment de la Pâque? Afin de vous montrer de toute façon qu'il est le législateur de l'Ancien Testament et que tous les événements de ce jour y étaient préfigurés. Il remplace le symbole figuratif par la vérité. Que cela se soit passé le soir, signifiait la plénitude des temps et la fin prochaine de ce qui concernait le Christ.
Pourquoi rend-il grâce? Pour nous enseigner comment il faut accomplir ce mystère. Pour nous montrer qu'il ne va pas à la Passion malgré lui. Et il nous formait à supporter avec action de grâce ce que nous avons à souffrir, en y puisant même de grandes espérances.
Si le signe figuratif a obtenu la délivrance de l'esclavage, combien plus encore la vérité affranchira-t-elle l'univers et nous sera-t-elle accordée pour le plus grand bien de notre nature! C'est donc pour cela que le Christ ne nous livre pas plus tôt ce mystère, mais seulement lorsque doivent cesser les observances légales. Il abolit alors la principale des fêtes juives, il invite ses disciples à une autre table, autrement digne de crainte. Et il leur dit: Prenez, mangez, ceci est mon corps, rompu pour vous (cf. 1Co 16,24).
Comment n'ont-ils pas été troublés en entendant cela? Parce qu'il leur avait déjà donné de grands et magnifiques enseignements. C'est pourquoi maintenant il n'insiste pas, car ils ont été assez instruits. Mais il leur dit le motif de sa Passion, qui est d'enlever les péchés. Le sang de la nouvelle alliance signifiait le gage de cette Loi nouvelle qu'il avait annoncée. Il avait promis longtemps auparavant que la nouvelle alliance devait être ratifiée par son sang. De même que l'Ancien Testament avait les sacrifices des brebis et des taureaux, de même le Nouveau Testament a le sang du Seigneur. Par là Jésus montre encore qu'il doit mourir. C'est pourquoi il parle de Testament en rappelant le premier, car celui-ci avait été consacré par le sang. Et il parle encore de la cause de sa mort: Ce sang sera répandu pour beaucoup en rémission des péchés. Puis il ajoute: Quand vous ferez cela, vous le ferez en mémoire de moi.
Il parle ainsi pour montrer que sa passion et sa croix sont un mystère, et, par là, consoler encore ses disciples. Comme Moïse disait: Ceci sera pour vous un mémorial éternel (cf. Ex 3,15), Jésus dit de même: en mémoire de moi, jusqu'à ce que je vienne (cf. 1Co 11,26). C'est pourquoi il disait aussi: J'ai ardemment désiré manger cette Pâque (Lc 22,15), pour vous donner ces institutions nouvelles et vous laisser une Pâque qui ferait de vous des hommes animés par l'Esprit.
Pourquoi rend-il grâce? Pour nous enseigner comment il faut accomplir ce mystère. Pour nous montrer qu'il ne va pas à la Passion malgré lui. Et il nous formait à supporter avec action de grâce ce que nous avons à souffrir, en y puisant même de grandes espérances.
Si le signe figuratif a obtenu la délivrance de l'esclavage, combien plus encore la vérité affranchira-t-elle l'univers et nous sera-t-elle accordée pour le plus grand bien de notre nature! C'est donc pour cela que le Christ ne nous livre pas plus tôt ce mystère, mais seulement lorsque doivent cesser les observances légales. Il abolit alors la principale des fêtes juives, il invite ses disciples à une autre table, autrement digne de crainte. Et il leur dit: Prenez, mangez, ceci est mon corps, rompu pour vous (cf. 1Co 16,24).
Comment n'ont-ils pas été troublés en entendant cela? Parce qu'il leur avait déjà donné de grands et magnifiques enseignements. C'est pourquoi maintenant il n'insiste pas, car ils ont été assez instruits. Mais il leur dit le motif de sa Passion, qui est d'enlever les péchés. Le sang de la nouvelle alliance signifiait le gage de cette Loi nouvelle qu'il avait annoncée. Il avait promis longtemps auparavant que la nouvelle alliance devait être ratifiée par son sang. De même que l'Ancien Testament avait les sacrifices des brebis et des taureaux, de même le Nouveau Testament a le sang du Seigneur. Par là Jésus montre encore qu'il doit mourir. C'est pourquoi il parle de Testament en rappelant le premier, car celui-ci avait été consacré par le sang. Et il parle encore de la cause de sa mort: Ce sang sera répandu pour beaucoup en rémission des péchés. Puis il ajoute: Quand vous ferez cela, vous le ferez en mémoire de moi.
Il parle ainsi pour montrer que sa passion et sa croix sont un mystère, et, par là, consoler encore ses disciples. Comme Moïse disait: Ceci sera pour vous un mémorial éternel (cf. Ex 3,15), Jésus dit de même: en mémoire de moi, jusqu'à ce que je vienne (cf. 1Co 11,26). C'est pourquoi il disait aussi: J'ai ardemment désiré manger cette Pâque (Lc 22,15), pour vous donner ces institutions nouvelles et vous laisser une Pâque qui ferait de vous des hommes animés par l'Esprit.
Après avoir dit l’hymne. Ces mots représentent ici la prière d’action de grâces après le repas, spécialement
celle qu’on récitait à la fin de la cène légale et qui portait le nom de Hallel ( הלל, louange). — Sur le mont
des Oliviers. Ce n’était pas vers le sommet de cette montagne que Jésus et les siens se dirigeaient alors, mais
seulement vers sa base, à l’endroit où elle émerge du profond ravin où coule le Cédron [526].
Dans les Évangiles synoptiques, le récit se poursuit avec l'ordre que donne Jésus à ses disciples de préparer minutieusement la « grande salle » nécessaire pour prendre le repas pascal (cf. Mc 14, 15; Lc 22, 12) et avec le récit de l'institution de l'Eucharistie. Faisant entrevoir au moins en partie le cadre des rites juifs qui structurent le repas pascal jusqu'au chant du Hallel (cf. Mt 26, 30; Mc 14, 26), le récit propose de façon aussi concise que solennelle, même dans les variantes des différentes traditions, les paroles prononcées par le Christ sur le pain et sur le vin, qu'il assume comme expressions concrètes de son corps livré et de son sang versé. Tous ces détails sont rappelés par les Évangélistes à la lumière d'une pratique de la « fraction du pain » désormais affermie dans l'Église primitive. Mais assurément, à partir de l'histoire vécue par Jésus, l'événement du Jeudi saint porte de manière visible les traits d'une « sensibilité » liturgique modelée sur la tradition vétéro-testamentaire et prête à se remodeler dans la célébration chrétienne en harmonie avec le nouveau contenu de la Pâque.