Marc 14, 33
Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse.
Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse.
À peine entré avec ses trois disciples privilégiés dans la partie la plus reculée du
jardin, Jésus commença à être saisi de frayeur et d’angoisse. Saisi d’angoisse est commun aux deux premiers
Évangélistes. Saisi de frayeur est propre à S. Marc, est beaucoup plus fort que le « être affligé » de S.
Matthieu, et désigne un violent effroi. Cf. Marc 9, 15. Tel est le début de la Passion proprement dite de
Notre-Seigneur. Quelle horrible agonie ! « Ô Jésus ! ô Jésus ! Jésus que je n’oserais plus nommer innocent,
puisque je vous vois chargé de plus de crimes que les plus grands malfaiteurs ; on va vous traiter selon vos
mérites. Au jardin des Olives, votre Père vous abandonne à vous-même : vous y êtes tout seul, mais c’est
assez pour votre supplice ; je vous y vois suer sang et eau… Baissez, baissez la tête ; vous avez voulu être
caution, vous avez pris sur vous nos iniquités ; vous en porterez tout le poids ; vous paierez tout du long la
dette, sans remise, sans miséricorde » [530].
La mort est transformée par le Christ. Jésus, le Fils de Dieu, a souffert lui aussi la mort, propre de la condition humaine. Mais, malgré son effroi face à elle (cf. Mc 14, 33-34 ; He 5, 7-8), il l’assuma dans un acte de soumission totale et libre à la volonté de son Père. L’obéissance de Jésus a transformé la malédiction de la mort en bénédiction (cf. Rm 5, 19-21).