Marc 14, 38
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »
Il vint vers les disciples, et il les trouva
endormis. « Ils commencent à se séparer de Jésus dans la prière, ceux qui vont s’en séparer dans sa Passion :
il prie, mais eux ils dorment ». Saint Jérôme. C’était la réalisation de la parole d’Isaïe, Es 63, 3 : J’ai foulé
seul le pressoir ; il n’y a personne pour le fouler avec moi. — Et il dit à Pierre : Simon, tu dors ? D’après S.
Matthieu, le reproche de Jésus retombait simultanément sur les trois Apôtres : « vous n’avez pas pu veiller
une heure avec moi ? » Ici, il est adressé tout spécialement à saint Pierre, qui avait fait naguère de si
magnifiques promesses. Qu’est devenu son courage ? Le nom de « Simon », que Jésus lui donne dans cette
circonstance, est de mauvais augure. C’est le nom de l’homme faible et naturel, tandis que Pierre était
l’appellation de l’homme surnaturel, du fondement inébranlable de l’Église du Christ. — L’esprit est
généreux, mais la chair est sans force. Comme l’a dit le Sage, « un corps périssable appesantit notre âme, et
cette enveloppe d’argile alourdit notre esprit aux mille pensées ». Sg 9, 15. Mais ce que les Saints Livres
appellent la « chair » produit des effets encore plus fâcheux que le corps : c’est contre la chair que viennent
se briser les meilleures résolutions de notre esprit. Tel était le cas pour S. Pierre, S. Jacques et S. Jean.