Marc 14, 59
Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants.
Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants.
Quelques-uns, se levant… S. Marc relève ici l’une, peut-être la principale, des accusations mensongères
lancées contre Notre-Seigneur. Au lieu du vague « Quelques-uns », nous lisons dans S. Matthieu, « deux faux
témoins » : deux témoins seulement, juste le nombre requis, par la loi. — Nous l’avons entendu, s’écrient ces
malheureux avec emphase ; nous l’avons entendu de nos propres oreilles : circonstance qui accroît la force
de leur témoignage, et que S. Marc a seul exposée. L’antithèse ce temple, fait de main d’homme, ... j’en
bâtirai un autre, qui ne sera pas fait de main d’homme est une autre particularité de son récit. Cette
déposition était capitale. « On sait combien le peuple juif était jaloux de la gloire du Temple. Pour avoir
annoncé prophétiquement que Dieu réduirait un jour le Temple au même état que Silo et qu’il en ferait un
désert, Jérémie (Jr 26, 6, 19) avait failli être lapidé par les prêtres et par le peuple ; et s’il échappa à une mort
certaine, il le dut à l’intervention de puissants seigneurs attachés à la cour. L’accusation formulée contre
Jésus par les deux témoins était donc de la plus haute gravité » [540]. Mais, ajoute notre Évangéliste (et lui
seul encore a noté ce trait), leur témoignage ne concordait pas. Les deux témoins, comme cela s’est toujours
pratiqué, avaient comparu l’un après l’autre devant le tribunal ; le second, sans s’en douter, avait donc
contredit sur quelque point important le rapport du premier. L’accusation tombait par conséquent
d’elle-même.