Marc 16, 1

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
Louis-Claude Fillion
« Après la tristesse du sabbat, brille un jour heureux, qui détient le primat parmi les jours, les premiers rayons du soleil resplendissant en lui, et le Seigneur ressuscitant triomphalement » [580]. Les détails de ce premier verset sont propres à notre Évangéliste. Ils consistent en une date, en un fait, en un but. — 1° La date : Lorsque le sabbat fut passé ; c’était donc le samedi soir après le coucher du soleil, puisque, à ce moment, le sabbat et son repos obligatoire cessaient. — 2° Le fait : les trois saintes femmes que nous avions vues la veille auprès de la croix de Jésus expirant, Marc 15, 40, achètent des baumes et des parfums précieux. Elles le pouvaient alors ; car, aussitôt que le sabbat avait pris fin, les magasins, fermés pendant les vingt-quatre heures précédentes, s’ouvraient afin que chacun pût faire ses achats pour les besoins du soir et du lendemain matin. — Marie mère de Jacques est la même que « Marie mère de Joseph » de la fin du chap. 15 (v. 47). D’abord désignée, Marc 15, 40, par les noms réunis de ses deux fils, elle l’est ensuite alternativement par les noms séparés de l’un et de l’autre. — 3° Le but : venir embaumer Jésus. L’ensevelissement du Sauveur avait eu lieu à la hâte et d’une manière imparfaite à cause de l’approche du sabbat (cf. Marc 15, 42). Les pieuses amies de Jésus se proposent de le compléter.
Fulcran Vigouroux
Lorsque le sabbat fut passé ; c’est-à-dire le samedi au soir, lorsque le soleil fut couché. Le sabbat finissait au coucher du soleil. Pour accorder saint Marc avec saint Luc qui dit que ces femmes avaient préparé les parfums dès la veille du sabbat, il faut traduire ici : Elles avaient acheté des parfums ; ou bien elles achetèrent de nouveau des parfums qu’elles joignirent à ceux qu’elles avaient achetés la veille, et qui ne suffisaient pas pour embaumer comme il le faut le corps de Jésus-Christ.
Catéchisme de l'Église catholique
Marie de Magdala et les saintes femmes, qui venaient achever d’embaumer le corps de Jésus (cf. Mc 16, 1 ; Lc 24, 1) enseveli à la hâte à cause de l’arrivée du Sabbat le soir du Vendredi Saint (cf. Jn 19, 31. 42), ont été les premières à rencontrer le Ressuscité (cf. Mt 28, 9-10 ; Jn 20, 11-18). Ainsi les femmes furent les premières messagères de la Résurrection du Christ pour les apôtres eux-mêmes (cf. Lc 24, 9-10). C’est à eux que Jésus apparaît ensuite, d’abord à Pierre, puis aux Douze (cf. 1 Co 15, 5). Pierre, appelé à confirmer la foi de ses frères (cf. Lc 22, 31-32), voit donc le Ressuscité avant eux et c’est sur son témoignage que la communauté s’écrie : " C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon " (Lc 24, 34. 36).