Marc 16, 19
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
Le Seigneur Jésus. Ce début est solennel. Le titre de Seigneur, Κύριος, ainsi appliqué au
divin Maître, n’est pas, comme on l’a dit, « étranger à la diction de S. Marc » (Alford), car notre Évangéliste
l’emploie d’une manière analogue en deux autres endroits, Marc 2, 28 et Marc 11, 3. — Fut élevé dans le
ciel. Ailleurs, Ep 4, 40, 1P 3, 22, on montre le Christ s’élevant au ciel par sa propre vertu : ici et dans les
Actes, Ac 1, 2, 11, 22 (cf. 1Ti 3, 16) son Ascension est représentée comme quelque chose de passif. Cette
différence provient des points de vue divers auxquels se sont placés les écrivains sacrés ; ici c’est la nature
humaine de Jésus, là sa nature divine qui est surtout envisagée. Venu sur la terre d’une manière mystérieuse
et toute céleste, c’est encore d’une manière mystérieuse et céleste que le Sauveur quitte la terre pour
retourner vers son Père. — Et s’assit à la droite de Dieu. Belle métaphore, pour exprimer que Jésus participe
à la toute-puissance de Dieu. Cf. Ac 7, 55 ; Rm 8, 34 ; Ep 1, 20-23. Ainsi donc,
« Emporté dans les sphères éthérées, il disparaît au plus haut des cieux,
s’approche de la droite du Père, et gouverne le monde »
Sedulius, Carm. lib. 5
L’Ascension eut lieu sur le mon des Oliviers, voir Actes des Apôtres, 1, 12.
" Or le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s’assit à la droite de Dieu " (Mc 16, 19). Le Corps du Christ a été glorifiée dès l’instant de sa Résurrection comme le prouvent les propriétés nouvelles et surnaturelles dont jouit désormais son corps en permanence (cf. Lc 24, 31 ; Jn 20, 19. 26). Mais pendant les quarante jours où il va manger et boire familièrement avec ses disciples (cf. Ac 10, 41) et les instruire sur le Royaume (cf. Ac 1, 3), sa gloire reste encore voilée sous les traits d’une humanité ordinaire (cf. Mc 16, 12 ; Lc 24, 15 ; Jn 20, 14-15 ; 21, 4). La dernière apparition de Jésus se termine par l’entrée irréversible de son humanité dans la gloire divine symbolisée par la nuée (cf. Ac 1, 9 ; cf. aussi Lc 9, 34-35 ; Ex 13, 22) et par le ciel (cf. Lc 24, 51) où il siège désormais à la droite de Dieu (cf. Mc 16, 19 ; Ac 2, 33 ; 7, 56 ; cf. aussi Ps 110, 1). Ce n’est que de manière tout à fait exceptionnelle et unique qu’il se montrera à Paul " comme à l’avorton " (1 Co 15, 8) en une dernière apparition qui le constitue apôtre (cf. 1 Co 9, 1 ; Ga 1, 16).