Marc 2, 11

je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »

je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
Louis-Claude Fillion
Le divin Maître fait maintenant une argumentation invincible contre les Scribes. Ceux-ci lui ont fourni la majeure de son syllogisme : Qui, à part Dieu, est capable de remettre les péchés ? Il pose lui-même la mineure : Moi, je puis remettre les péchés ; et il la prouve par un grand miracle. Là conclusion est évidente, bien qu’elle ne soit pas exprimée : Donc, j’agis au nom de Dieu, ou mieux encore : Donc, je suis Dieu [198]. Pour l’explication des détails, voir Matth. 9, 4-6, et le commentaire. — Lequel est le plus aisé… Voici une excellente pensée de Victor d’Antioche sur les paroles de Jésus : « Quel est le plus facile ? dire ou agir ? Le premier, évidemment, attendu que le résultat n’est soumis à aucun contrôle. Eh bien ! puisque vous refusez d’ajouter foi à une simple assertion, j’y vais associer les faits, qui serviront de preuve à ce qui ne tombe pas sous les sens ». — Fils de l’homme. Cette expression importante et mystérieuse est employée quatorze fois par le second Évangéliste. Son origine et sa signification ont été discutées dans l’Évangile selon S. Matthieu, p. 161 et s. [199] — Il dit au paralytique. Parenthèse ouverte par S. Marc entre deux paroles de Jésus, afin de mieux éviter toute amphibologie. Le pronom « te » du v. 11 est ainsi nettement déterminé. Le Sauveur, qui s’était adressé aux Scribes dans les versets précédents, se retourne tout à coup vers le malade, pour prononcer la parole de salut que celui-ci attendait avec foi.