Marc 2, 21

Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit.

Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit.
Louis-Claude Fillion
Ce verset contient la seconde image, qui est, au dire de saint Luc, Luc 5, 37, de même que la troisième, une sorte de petite parabole dans le sens large. Par ces deux comparaisons empruntées aux détails les plus pratiques de la vie de famille, Jésus se propose de démontrer, selon les uns, qu’un nouvel esprit se crée des formes nouvelles, c’est-à-dire que le Nouveau Testament peut se débarrasser de certaines observances cérémonielles de l’Ancien ; simplement, selon les autres, que les disciples étaient encore trop faibles pour mener une vie austère et pénitente. Nous avons examiné ces deux opinions dans l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 9, 17. — Personne ne coud… Un sourire nous échappe malgré nous toutes les fois que nous lisons cette parole de Jésus, car elle nous rappelle un de nos condisciples de collège, dont les vêtements étaient toujours rapiécetés de la façon proscrite par le divin Maître. Mais ce procédé, nous nous en souvenons aussi, ne manquait pas de donner gain de cause à la parabole, car, sans parler de la bigarrure étrange produite par des morceaux d’étoffe neuve sur de vieux habits, bientôt « la pièce fraîche emportait une partie du vêtement, et il se faisait une plus grande déchirure ». — Il existe, relativement à la seconde partie de ce verset, un grand nombre de variantes dans les manuscrits grecs. Au fond le sens est le même dans tous les cas, malgré des nuances très légères dans la pensée.