Marc 2, 27
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Il leur disait encore. S. Marc signale par cette formule de transition le second argument
de Jésus, compris dans les vv. 27 et 28. Ce nouveau raisonnement se compose de deux principes de la plus
haute importance, non seulement pour le point particulier qui était à résoudre, mais encore d’une manière
générale relativement aux observances religieuses. — Le sabbat a été fait pour l’homme… Premier principe,
qui ne se trouve que dans la rédaction de S. Marc. C’est là une vérité aussi profonde qu’elle est obvie : mais
la « micrologie » pharisaïque l’avait complètement obscurcie, en faisant du sabbat un but, tandis qu’il n’était
qu’un moyen. Ainsi donc, le sabbat a été établi en vue de l’homme, pour son bien spirituel et temporel : par
conséquent, faire souffrir l’homme à cause du sabbat, c’est aller contre l’institution divine et renverser
l’ordre naturel des choses. Plusieurs Rabbins l’avaient compris, entre autres R. Jonatha ben-Joseph, qui
disait : « Le sabbat a été livré entre vos mains, mais vous n’avez pas été livrés entre les siennes, car il est
écrit : Le sabbat est pour vous (Ex 16, 29) » [219]. Les contemporains de Jésus ne jugeaient pas de la même
manière. — Voyez au second livre des Macchabées, 2M 5, 19, un principe analogue à celui de Jésus : « Dieu
n’a pas choisi le peuple à cause du lieu, mais le lieu à cause du peuple ».
On doit avoir un plus grand soin de la santé et de la vie de l’homme que de l’observance du sabbat (saint Bède).
Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat ; en sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat (Mc 2, 27-28).