Marc 3, 27
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Nous passons à la seconde preuve, qui
consiste en un nouvel exemple familier. Un guerrier armé de pied en cap monte la garde à l’entrée de sa
maison. Pour qu’on y pénètre et qu’on la pille, que faudra-t-il ? Il faudra vaincre tout d’abord et garrotter le
propriétaire vigilant et robuste. Mais, cela fait, on en sera le maître absolu. Or, des deux guerriers de cette
parabole, l’un représente Satan, l’autre est Jésus lui-même ; la maison avec les objets qu’elle renferme figure
les possédés que Jésus délivre du joug honteux des démons. La conclusion est claire, bien qu’elle ne soit pas
exprimée : Donc, Jésus est plus fort que Satan ; par conséquent, il n’a rien à recevoir de lui.
Les Évangélistes indiquent le sens salvifique de cet événement mystérieux. Jésus est le nouvel Adam, resté fidèle là où le premier a succombé à la tentation. Jésus accomplit parfaitement la vocation d’Israël : contrairement à ceux qui provoquèrent jadis Dieu pendant quarante ans au désert (cf. Ps 95, 10), le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine. En cela, Jésus est vainqueur du diable : il a " ligoté l’homme fort " pour lui reprendre son butin (Mc 3, 27). La victoire de Jésus sur le tentateur au désert anticipe la victoire de la passion, obéissance suprême de son amour filial du Père.