Marc 4, 10

Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles.

Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles.
Louis-Claude Fillion
Lorsqu’il se trouva seul. Seul, לבדד des Hébreux [243]. Les détails qui vont suivre, jusqu’au v. 25, sont donc racontés ici par anticipation. D’après l’ordre chronologique, leur vraie place serait entre les vv. 34 et 35. En effet, Jésus ne fut seul qu’à la fin de la journée, lorsqu’il eut achevé sa prédication et congédié le peuple. Comp. Matth. 13, 10, 36, et le commentaire. Néanmoins, l’ordre logique demandait que le lecteur apprît immédiatement le motif pour lequel Jésus-Christ avait tout à coup transformé sa méthode d’enseignement, et que la parabole du semeur fût aussitôt suivie de son interprétation. — Les douze qui étaient avec lui. Cette traduction est inexacte, car il y a dans le texte grec « ceux qui l’accompagnaient avec les Douze ». S. Marc, à qui ce trait est spécial, suppose ainsi qu’outre les Apôtres il y avait alors auprès du Sauveur un certain nombre d’autres disciples. L’entourage intime de Jésus est surpris de voir que, contrairement à ses habitudes antérieures, il a employé d’une manière continue le langage figuré, et tous voudraient connaître le motif de cette innovation extraordinaire. — Cette parabole. La leçon la plus accréditée du texte grec (manuscrits B, C, L, Δ, et plusieurs versions anciennes) semble être « paraboles » au pluriel ; ce qui est d’ailleurs plus naturel, puisque, d’après ce que nous venons de dire, la question des disciples, adressée seulement le soir à Jésus devait avoir un sens général et concerner toutes les paraboles du royaume des cieux. Cf. Matth. 13, 10. Mais, comme une seule parabole a été signalée, on comprend que le singulier se soit glissé dans le texte à la place du pluriel.