Marc 4, 11
Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.
Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.
A vous il a été donné. Dans sa
réponse, Jésus établit une distinction entre ceux qui croient en lui et les âmes incrédules. Aux premiers, qui
sont désireux de connaître la vérité et qui prennent les moyens d’y parvenir, tout est révélé sans restriction ;
les autres n’ont pas le même bonheur, mais c’est leur faute. À « vous », mis en avant avec emphase pour
désigner tous les vrais disciples, présents et absents, le Sauveur oppose « ceux qui sont dehors », les
personnes en dehors du cercle ami qui formait alors l’Église primitive. Cette expression énergique est propre
à notre Évangéliste ; S. Paul l’emploiera plus tard à différentes reprises pour représenter les païens.
Cf. 1Co 5, 12,13 ; Col 4, 5 ; 1Th 4, 2. Jésus partage ainsi les Juifs en deux catégories, selon la nature des
relations qu’ils avaient avec sa personne divine. — Le verbe « connaître » est probablement une
interpolation, car les meilleurs manuscrits l’omettent. — Le mystère (S. Matthieu et S. Luc emploient le
pluriel « mystères ») désigne une série de vérités obscures ou ignorées jusqu’alors, spécialement les vérités
évangéliques, et à la connaissance desquelles les hommes n’ont pu arriver qu’en vertu d’une révélation
divine (« a été donné »). — Du royaume de Dieu précise la nature des mystères dont parle Jésus. Le royaume
messianique, comme tout autre royaume, a ses secrets d’État, que le Prince ne confie qu’à ses fidèles. Quant
aux ennemis ou aux indifférents, on ne les leur mentionne que sous l’enveloppe et le voile des paraboles, en
paraboles, de crainte qu’ils ne les profanent ou n’en abusent. — Tout se passe en paraboles, c’est-à-dire
« tout est représenté ». Cf. Hérod. 9, 46.