Marc 4, 39
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Quelle majesté dans cette attitude de Jésus ! Quelle majesté dans
ses paroles ! Tais-toi, calme-toi, s’écria-t-il, parlant à la mer et employant deux verbes synonymes pour
imprimer plus d’énergie à son commandement. S. Marc signale seul les paroles du Thaumaturge.
Remarquons la gradation qui existe dans les ordres du Sauveur : il commence par menacer le vent, qui était
cause de la tempête ; il impose ensuite silence aux flots courroucés, les réprimandant comme un maître fait
ses écoliers rebelles. Il y a là deux belles personnifications des forces de la nature. — Et le vent cessa : dans
le grec, ἐκόπασεν, mot extraordinaire, qui n’est employé qu’à trois reprises dans le Nouveau Testament (ici,
Marc 6, 51 et Matth. 14, 32) et qui indique un repos provenant d’une sorte de lassitude. — Il se fit un grand
calme : le verbe grec correspondant s’applique spécialement au calme de la mer et des lacs. Le vent s’est
soumis à la parole toute-puissante de Jésus : les flots obéissent à leur tour, et, contrairement à ce qui se passe
d’ordinaire en pareil cas, reprennent aussitôt un équilibre parfait. Quand Jésus guérissait les malades, il n’y
avait pas de convalescence ; quand il apaise une tempête, il l’arrête brusquement sans transition.