Marc 4, 8
Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
Une
autre partie tomba. Théophylacte décrit fort bien les quatre destinées si différentes du grain jeté par le
Semeur. Une première partie ne germa pas même ; une autre leva, mais pour périr aussitôt ; la troisième
partie germa, grandit, mais demeura stérile ; la quatrième seule fut féconde. On obtient donc ainsi une belle
gradation, où l’on voit agir trois causes de stérilité, une seule de fertilité. — Du fruit qui montait et croissait,
Cf. v. 4. Le mot « fruit » ne désigne pas les grains, dont il ne sera question qu’un peu plus bas, mais l’épi qui
les contient, et dans lequel ils se formeront et mûriront peu à peu. Les classiques l’emploient également dans
ce sens [242]. « Qui montait », par opposition aux grains pour lesquels il n’y avait pas même eu de
germination. « Et croissait », par opposition aux grains qui n’avaient eu qu’une croissance temporaire : on
voit l’épi qui sort de sa gaine, qui s’allonge, et qui grossit. — Un grain rapporta trente, ... un autre cent. On
lit dans plusieurs manuscrits « jusqu’à trente, jusqu’à soixante, jusqu’à cent » ; et ailleurs, « en trentaines, en
soixantaines… » Il est moralement impossible de dire quelle dut être la forme primitive du texte. L’emploi de
« en » semble plus conforme au style biblique. — S. Matthieu, Matth. 13, 8, dans son énumération, était allé
du plus grand nombre au plus petit : « cent pour un, d’autres soixante, d’autres trente » ; S. Marc suit l’ordre
contraire, qui est plus naturel et plus expressif. D’après ces chiffres, la quantité totale de la semence se divise
donc, relativement au produit, en deux parts très distinctes, dont l’une fut tout à fait stérile, l’autre plus ou
moins féconde. Dans chacune de ces parts, on distingue ensuite trois degrés soit de stérilité soit de succès.