Marc 5, 31

Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »

Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Louis-Claude Fillion
Et ses disciples lui disaient. Les disciples, ignorant ce qui s’était passé, ne peuvent comprendre cette question de leur Maître. Ils en sont même tout étonnés. Comment pouvez-vous adresser une pareille demande ? lui dirent-ils avec une certaine rudesse. Quand on est pressé par la foule, comme vous l’êtes en ce moment, est-ce bien le temps de se plaindre d’avoir été légèrement touché par quelqu’un ? Les Apôtres appuient sur les mots presse et a touché, entre lesquels ils établissent un contraste. Les Pères aussi se plaisent à relever la même antithèse, mais dans un sens moral et mystique. Aujourd’hui encore, disent-ils, beaucoup pressent Jésus, nul ne le touche avec foi et respect. « C'est comme si le Seigneur avait dit : Je cherche qui me touche et non qui me presse. Ainsi en est-il aujourd'hui de l’Église, qui est son corps. Elle est comme touchée par la foi du petit nombre et pressée par la multitude. Pressée par la chair, et touchée par la foi… Levez les yeux de la foi, touchez ainsi le bout des franges de son vêtement ; ce sera assez pour votre salut » [284]. — S. Luc, Luc 8, 45, dit expressément que, dans cette circonstance comme en tant d’autres, ce fut saint Pierre qui prit la parole au nom des Douze.