Marc 5, 33

Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.

Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Louis-Claude Fillion
S. Marc, dans ce verset, est un peintre plutôt qu’un écrivain. Il retrace admirablement les sentiments intérieurs et la conduite extérieure de l’hémorrhoïsse, au moment où elle vit que son secret était connu de Jésus. — 1° Ses sentiments intérieurs furent ceux de la crainte, de la terreur : Elle est saisie d’effroi pour avoir osé s’emparer en quelque sorte, et sans permission, d’un bien appartenant à Jésus.Cf. Théophylacte [285]. Elle tremble par suite de cet effroi. — 2° Sa conduite consiste dans un humble et complet aveu de ce qu’elle avait fait quelques instants auparavant. S’approchant du Sauveur, elle se prosterne devant lui et lui confessa toute la vérité : expression emphatique, pour signifier qu’elle ne dissimula rien, qu’elle raconta les moindres détails au Thaumaturge. Cf. d’autres circonstances intéressantes dans Luc 8, 47. — Les anciens commentateurs remarquent à propos de ce verset qu’on y trouve les trois qualités d’une bonne confession : « timorée, humble, ordinaire ».