Marc 5, 36
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Jésus, ayant entendu cette parole… Le grec ajoute « aussitôt » et il est
regrettable que cet adverbe ait disparu dans notre version latine, car il exprime d’une manière très forte, et en
même temps très délicate, la bonté prévenante du cœur de Jésus. Si le Maître prend immédiatement la parole,
c’est pour empêcher le pauvre père de se laisser décourager par la triste nouvelle que lui ont apportée ses
amis. Quelque pensée d’incrédulité aurait pu passer de leur esprit dans le sien : voilà pourquoi Jésus se hâte
de jeter dans cette âme désolée une parole de vive espérance. Titus de Bosra exprime très bien cette idée
[289]. — Au lieu de la leçon entendu, qu’on lit dans la Recepta et dans la plupart des anciens témoins, les
manuscrits B, C, L, Δ, Sinait., etc., ont le verbe composé παρακούσας, que plusieurs critiques croient avoir
existé dans le texte primitif. Il signifie « entendre par accident des paroles destinées à d’autres », ou bien « ne
pas faire attention ». — Crois seulement. Jésus soutient ainsi la foi de Jaïre, la maintenant à flot parmi les vagues qui menaçaient de la faire sombrer. D’après les intentions du Sauveur, le miracle devait être la
récompense de cette foi : c’est par elle qu’il devait être en quelque sorte gagné.