Marc 5, 7
et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
Mais voici que le Libérateur se présente, et le démoniaque, un instant
calmé, par son influence qui se fait sentir au loin (ayant donc vu Jésus de loin), accourt au-devant de lui et se
prosterne à ses pieds. — Qu’y a-t-il entre vous et moi ? Cf. Marc 1, 24. Qu’avons-nous de commun ?
Pourquoi ne me laissez-vous pas en paix ? On le voit, c’est le démon qui reprend son empire, et qui parle par
la bouche du possédé. — Jésus, Fils du Dieu Très-haut. C’est la première fois que Dieu reçoit ce nom dans
les écrits du Nouveau Testament : mais il l’avait fréquemment porté sous l’ancienne Loi. Déjà, Melchisédech
nous a été présenté, Gn 14, 18, comme prêtre אל עליון, c’est-à-dire du Dieu très haut. Les prophètes et les
poètes sacrés ont depuis répété sans cesse que le Seigneur est El-Elyon[269]. À lui seul, l’auteur de
l’Ecclésiastique a répété ce titre quarante fois au moins. Les démons le connaissent aussi et le donnent à
Dieu. Cf. Luc 8, 28 ; Ac 16, 17. Ici, l’esprit impur ose même s’en servir pour adresser à Jésus une adjuration
solennelle. — Ne me tourmentez pas. C’est toujours Satan qui parle ; il sait que Jésus va l’expulser (v. 8), et,
par une humiliante supplication, il essaie d’échapper à ce sort qui l’effraie. Selon une belle pensée de S.
Jérôme, les démons, semblables à des esclaves fugitifs, ne songent, lorsqu’ils aperçoivent leur Maître, qu’aux
châtiments qui les attendent. Eux, qui tourmentent si cruellement les hommes, ils ont peur d’être tourmentés
à leur tour.