Marc 5, 9
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
Quel est ton nom ? Ce n’est pas pour lui-même, assurément, c’est pour les
assistants que Notre-Seigneur adresse cette question à l’esprit immonde : il se proposait par là de faire
ressortir la grandeur du miracle qu’il allait accomplir. — Mon nom est Légion. Nom superbe, que le démon
se donne en ce moment pour braver Jésus. La légion romaine se composait d’environ 6000 hommes : les
Juifs en avaient tous contemplé les rangs serrés et terribles. Aussi employaient-ils volontiers le mot לגיון
(lèghion, calqué sur le nom latin « legio ») pour exprimer un nombre considérable [270]. Satan s’en sert de
même pour montrer que le possédé par l’organe duquel il parlait était au pouvoir d’une multitude de démons
inférieurs. — Parce que nous sommes nombreux. Exégèse du nom que l’esprit mauvais venait de s’attribuer.
Le pauvre démoniaque avait donc été transformé en un camp satanique où les démons tenaient pour ainsi
dire garnison. Dieu aime à s’appeler le Seigneur des armées ; le diable s’arroge ici par bravade un titre
analogue ; mais la légion infernale n’effraiera point Jésus. — Les Évangiles nous offrent d’autres exemples
de possessions multiples dans un même individu : cf. Marc 16, 9 ; Luc 8, 2 ; Matth. 12, 45.
Le mot légion peut être pris ici indéfiniment dans le sens d’un très grand nombre. ― La légion romaine, du temps d’Auguste, se composait de 6 800 hommes.