Marc 6, 19

Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas

Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas
Louis-Claude Fillion
Or Hérodiade... Les transitions sont très élégamment ménagées dans tout ce récit, à l’aide des particules car, or, que nous rencontrons presque à chaque verset. Voici donc la Jézabel du Nouveau Testament qui apparaît sur la scène évangélique. Elle agira d’une manière digne de sa conduite antérieure. — Haïssait Jean. Nouvel imparfait, qui exprime une série interminable d’embûches et de machinations perfides, telles que les femmes savent les dresser. Le verbe grec serait peut-être mieux traduit par « elle lui en voulait ». On comprend sans peine pourquoi l’épouse adultère était si profondément hostile à S. Jean. « Car Hérodiade craignait qu’Hérode ne vienne un jour à résipiscence… et qu’en la répudiant, il dissolve des noces illicites », Bède. — Et voulait le faire mourir : ses souhaits de vengeance allaient jusqu’à l’homicide. Il lui fallait la tête de l’audacieux qui l’avait attaquée. Et pourtant, elle ne le pouvait pas. Le v. 20 nous montrera d’où provenait cette impuissance surprenante.