Marc 6, 2
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
Le jour du sabbat étant venu. Autre détail spécial à S. Marc. À Nazareth, Jésus demeure
fidèle à la coutume qu’il avait adoptée dès les premiers jours de son ministère (cf. Marc 1, 21 et ss.) : il
choisit, pour faire entendre la divine parole, le jour du sabbat et la synagogue, un temps sacré et un lieu
sacré. Au pieux pèlerin qui visite la patrie du Sauveur, on montre encore l’emplacement de la synagogue où
prêcha Notre-Seigneur. — Beaucoup de ceux qui l’entendaient. Les meilleurs manuscrits grecs ont οἱ πολλοὶ
avec l’article, c’est-à-dire « la plus grande partie de la population ». — Étonnés de sa doctrine. L’expression du texte grec dénote un très vif étonnement. Les habitants de Nazareth, comparant le passé de Jésus à sa
situation présente, ne pouvaient comprendre comment le jeune charpentier était devenu en si peu de temps un
puissant thaumaturge et un docteur célèbre. De là pour eux une profonde stupéfaction. — Les mots « de sa
doctrine » manquent dans le texte grec. — D’où lui viennent toutes ces choses ? Cette délibération
intéressante des concitoyens du Sauveur nous a été conservée d’une manière beaucoup plus complète dans le
second Évangile que dans le premier. Au lieu d’une simple et froide mention de la sagesse et des miracles de
Jésus (cf. Matth. 13, 54), nous avons ici une description pittoresque. Cette sagesse, il l’a reçue d’ailleurs.
D’où ? C’est précisément la question. Ces miracles, on les voit en quelque sorte s’échapper des mains de
l’humble ouvrier, habituées jusqu’alors à manier de grossiers outils, à accomplir de rudes travaux. — Notons
que le mot δυνάμεις du grec (pouvoir, puissance), est une des quatre expressions qui servent à désigner les
miracles dans l’Évangile. Nous le trouvons encore employé en plusieurs autres passages de S. Marc : Marc 5,
30 ; 6, 2, 14 ; 9, 39. Notre Évangéliste ne se sert qu’une fois, Marc 13, 22, du mot « prodige » (τέρατα).
« Signe » (σημεῖα) revient plusieurs fois sous sa plume : cf. Marc 13, 22 ; 16, 17,20. Il n’emploie nulle part
la quatrième expression, « œuvre » (ἔργα).