Marc 6, 33

Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.

Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Louis-Claude Fillion
Description plastique et vivante, même pour S. Marc où tout est si vivant ! — Beaucoup les virent partir. Le sujet de « virent » n’est pas exprimé, mais on le devine aisément. C’est la foule mentionnée au v. 31 qui vit partir Jésus avec les siens. La nouvelle passe de bouche en bouche (en eurent connaissance), et suggère aussitôt à ce bon peuple une résolution admirable, qui nous montre jusqu’à quel point il aimait le Sauveur. — Ils y accoururent à pied. De toutes les villes et bourgades bâties au N.-O. du lac, sortent des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, tous désireux de rejoindre l’orateur, le thaumaturge si populaire. La barque qui le porte est là-bas sur les eaux ; tandis que tous les regards suivent sa direction, les pieds marchent au plus vite, de crainte qu’il n’aborde et ne s’enfonce dans les terres avant qu’on ait pu l’atteindre. — ...et arrivèrent avant eux. Comme il est moralement impossible, à moins de circonstances extraordinaires qu’il n’y a pas lieu de supposer ici (des vents contraires par exemple), que des piétons, partis de Capharnaüm et des alentours, mettent moins de temps à contourner la mer de Galilée jusqu’au delà de l’embouchure du Jourdain qu’un bon canot n’en mettrait à parcourir en droite ligne la distance qui sépare ces deux points [322], nous inclinons à adopter la leçon « ils vinrent à eux » qu’on rencontre dans plusieurs manuscrits. De la sorte toute difficulté disparaît.