Marc 6, 36

Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »

Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
Louis-Claude Fillion
L’heure était déjà fort avancée. C’est-à-dire « le soir étant venu », Matth. 14, 15. Les heures s’écoulèrent vite pour la foule émue, attentive, comme pour le divin orateur. Il y avait de part et d’autre tant de charmes soit à distribuer soit à goûter la nourriture spirituelle ! Voici pourtant que le besoin d’une autre nourriture, plus grossière mais non moins nécessaire, menace de se faire sentir d’une manière embarrassante, et les disciples s’approchent de Jésus pour le lui rappeler respectueusement. En ce lieu désert, lui disent-ils, il est impossible de se procurer des vivres, et voilà que la nuit approche. Il est donc temps de congédier cette foule, si vous voulez qu’elle n’aie pas à souffrir de la faim. — Le mot villages désigne les métairies isolées ; bourgs représente les bourgs et les villages. — Et s’y achètent de quoi manger. Beaucoup, sans doute n’avaient pas pris de provisions au moment de se mettre en route, car ils ne songeaient qu’à rejoindre Jésus : les autres avaient consommé celles dont ils s’étaient munis le matin. Le texte grec porte « des pains », ce qui constitue un hébraïsme, le mot pain, chez les Hébreux, servant à indiquer toute sorte de nourriture. Le Codex Sinaïticus a pourtant « des aliments ».