Marc 6, 5

Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.

Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Louis-Claude Fillion
Et il ne put faire là aucun miracle. S. Marc emploie ici une expression très forte, pour indiquer le fâcheux résultat produit par l’incrédulité des compatriotes du Sauveur. Tandis que S. Matthieu, Matth. 14, 58, se borne à mentionner simplement le fait, notre Évangéliste semble dire que les mains du divin Thaumaturge étaient liées. Mais on comprend sans peine sa pensée : « Il ne pouvait donc faire là aucun miracle, non parce que le pouvoir lui manquait, mais parce que la foi faisait défaut à ses concitoyens » [298]. Les miracles de Jésus étaient en effet des actes moraux, qui supposaient dans les cœurs de bonnes dispositions. Ainsi donc, « Indigné par ces choses, le Christ a comme comprimé ses dons » (Juvencus) — Si ce n’est qu’il guérit... L’évangéliste corrige en quelque sorte son assertion précédente, pour dire que si Jésus n’opéra pas alors à Nazareth des prodiges insignes, tels que la résurrection des morts, l’expulsion des démons, les guérisons à distance au moyen de sa seule parole, il y accomplit cependant des miracles de second ordre, en rendant la santé à quelques infirmes par l’imposition de ses mains divines.
Fulcran Vigouroux
Et il ne put faire, etc. Non par défaut de puissance de son côté, mais par défaut de dispositions de leur part.
Catéchisme de l'Église catholique
La main . C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades (cf. Mc 6, 5 ; 8, 23) et bénit les petits enfants (cf. Mc 10, 16). En son nom, les apôtres feront de même (cf. Mc 16, 18 ; Ac 5, 12 ; 14, 3). Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné (cf. Ac 8, 17-19 ; 13, 3 ; 19, 6). L’Épître aux Hébreux met l’imposition des mains au nombre des " articles fondamentaux " de son enseignement (cf. He 6, 2). Ce signe de l’effusion toute-puissante de l’Esprit Saint, l’Église l’a gardé dans ses épiclèses sacramentelles.