Marc 6, 51

Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur,

Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur,
Louis-Claude Fillion
Le vent cessa. Cet apaisement subit, qui coïncida avec l’entrée de Jésus dans la barque, doit être regardé comme le résultat d’un nouveau miracle. Cela ressort du contexte d’une manière très évidente. Pourquoi en effet la recrudescence d’admiration de la part des disciples, signalée immédiatement après par l’Évangéliste, s’il ne se fût agi que d’un fait naturel ? On sait du reste qu’un vent violent ne cesse pas tout d’un coup, mais qu’il lui faut un certain temps pour se calmer. — Ils étaient intérieurement au comble de la stupéfaction. Nous avons à noter ici deux expressions très fortes du texte grec, par lesquelles l’écrivain sacré a voulu mettre en relief le caractère extraordinaire de l’étonnement des Douze, et qui correspondent à peu près à « tout à fait au-delà de toute mesure » et à « saisis intérieurement par la stupéfaction ». On dirait que S. Marc, ne sachant comment exprimer la stupéfaction des Apôtres, accumule les synonymes pour en donner au moins une idée.