Marc 7, 12
alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ;
alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ;
Et vous... Vous, par opposition à Moïse, c’est-à-dire par opposition à Dieu dont Moïse était le
représentant. — Si un homme dit… qorban. S. Marc a seul conservé ce mot hébreu, qui apparaît souvent dans
les livres du Lévitique et des Nombres, mais qu’on ne rencontre que deux fois dans l’Ancien Testament en
dehors du Pentateuque (Ez 20, 28 ; 40, 43). Les Rabbins l’emploient très fréquemment. Il servait à désigner
toute sorte d’offrandes religieuses et même, d’après l’historien Josèphe, les personnes qui se dévouaient au
service du Seigneur [335]. — C'est-à-dire offrande. L’Évangéliste indique entre parenthèses à ses lecteurs
non juifs la signification de קרבן. Josèphe, dans l’endroit que nous venons de citer, en donnait une
interprétation identique. — Ce dont j'aurais pu t'assister. Les difficultés grammaticales que présente le texte
grec et leurs solutions sont ici à peu près les mêmes que pour le passage parallèle de S. Matthieu, Matth. 15,
5,6. Nous pouvons traduire : C’est Corban, ou bien, Que ce soit Corban, tout ce avec quoi je pourrais te
secourir ! Nous pouvons admettre aussi une figure d’omission, qui laisserait la phrase en suspens : Vous
dites : Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère, Tout ce que j’offrirai en Corban vous profitera…, et vous ne
lui permettez plus de faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère. Nous avons démontré dans notre
commentaire sur Matth. 15, 5, que la première de ces deux interprétations est la plus vraisemblable. — Saint
Ambroise stigmatise en ces termes des chrétiens de son temps qui voulaient faire passer le Corban
pharisaïque dans l’Église du Christ : « Ils concluent de cette phrase ceux qui pensent que les mauvaises
pensées sont envoyées par le démon, qu’elles ne naissent pas de notre propre volonté. Le diable peut être l’incitateur et l’auxiliaire des mauvaises pensées, mais il ne peut pas en être l’auteur » [336].