Marc 7, 19
parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
La réponse du divin Maître commence par un reproche que nous
avons déjà rencontré en des circonstances analogues. Cf. Marc 4, 13. — Vous aussi. Même vous ! Vous, qui
auriez dû comprendre sans peine ce qui concerne l’homme intérieur ! — Jésus, reprenant ensuite son
aphorisme, considère isolément les deux parties qui le composent, et en explique les expressions les plus
difficiles. Première partie, vv. 18 et 19. Comment un mets, un breuvage, choses tout extérieures à l’homme,
pourraient-ils salir son âme, avec laquelle ils n’ont aucun rapport ? — Rien de ce qui pénètre. Manger et
boire sont des phénomènes purement physiques. C’est dans l’estomac, non dans le cœur, que pénètre la
nourriture. Là, elle est soumise à des opérations dans lesquelles l’homme moral ne joue pas le moindre rôle.
Après que ses parties assimilables ont été absorbées, ses éléments les plus grossiers sont rejetés par la nature.
Par là, continue le Sauveur, le reste des aliments est purifié et peut entrer sans inconvénients dans
l’organisation humaine. Ainsi donc, la nutrition est un phénomène physiologique, étranger à la religion : on
mange et l’on digère, cela ne touche en rien à la partie spirituelle de l’homme. — Quelle étonnante simplicité
de langage ! Mais en même temps, quelle clarté jetée sur la question du pur et de l’impur ! Cependant,
« quelques-uns ont abusé des paroles… : Ce n’est pas ce qui entre dans le corps qui souille l’âme, prétendant
que mal à propos l’Église avait interdit l’usage de la viande en certains temps, et prescrit des jeûnes et des
abstinences particulières en d’autres. Mais elle n’a jamais fait ces défenses dans la croyance que ces
créatures fussent mauvaises : elle les défend dans la vue de faire pratiquer à ses enfants la vertu de pénitence
et de mortification… Elle est fort convaincue que toute créature de Dieu est bonne en elle-même, et qu’on
peut en user avec action de grâces. Cf. 1Ti 4, 4. Mais, aussitôt qu’une autorité légitime en a interdit l’usage,
la chose devient par là défendue : la désobéissance et l’intempérance de celui qui en use contre les lois
souillent son âme, et la rendent coupable aux yeux du Créateur et de Jésus-Christ, chef de l’Église ». Calmet.
À ce point de vue, le protestant Stier a raison de dire que « ce qu’on mange ou boit n’est pas une chose
complètement indifférente, car cela aussi provient du cœur et agit dans le cœur » [338].
Dans le cœur. C’est seulement ce qui entre dans le cœur qui peut souiller parce que celui-ci est considéré comme le siège et le centre de la vie spirituelle et intellectuelle.