Marc 7, 2
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées.
Le fait signalé dans ce verset, et les notes
archéologiques qui leur servent de commentaires dans les deux suivants, forment une de ces nombreuses
spécialités qu‘on rencontre à chaque page du second Évangile. Ce fait et ces notes contiennent un document
important pour l’histoire de l’époque où vivait Notre Seigneur. — Ayant vu quelques-uns de ses disciples
manger du pain… Telle fut l’occasion du conflit. Remarquons bien que ce n’étaient pas tous les disciples de
Jésus, mais seulement quelques-uns d’entre eux, qui s’étaient donné la liberté incriminée par les Scribes, ce
qui n’empêchera pas ces rigoristes de généraliser l’accusation, v. 5, et de parler comme si les partisans du
Sauveur omettaient régulièrement les ablutions traditionnelles. — Avec des mains impures. « Les Hébreux
appelaient communes les choses qu’on employait à des usages commun, parce qu’on présumait qu’étant
touchées indifféremment par toutes sortes de personnes, il est moralement impossible qu’elles ne contractent
quelques souillures, au lieu que les choses et les personnes saintes et pures étaient séparées de tout usage
commun et profane » [331]. Cf. 1M 1, 47,62 ; Ac 10, 14, 28 ; 11, 8 ; Rm 14, 14 ; He 10, 29 ; Ap 21, 27.
« Avec des mains profanes », tel est donc le sens de cette expression technique. D’ailleurs, le narrateur
l’explique pour ses lecteurs non-juifs, en ajoutant aussitôt : c’est-à-dire non lavées. — Le verbe ἐμέμψαντο
de la Recepta grecque (« ils les blâmèrent » de la Vulgate) est omis par quelques manuscrits et par quelques
versions. Peut-être serait-il apocryphe. Dans ce cas, la phrase, entrouverte après du pain pour recevoir la
parenthèse formée par les vv. 3 et 4, ne s’achèverait qu’au v. 5.