Marc 7, 22
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
Car c’est du dedans, du cœur…
Pléonasme, pour mieux marquer l’opposition qui existe entre les deux parties de l’aphorisme commenté par
Jésus. Le cœur est donc vraiment le laboratoire où se prépare tout ce qu’il y a de bon et de mauvais dans
l’homme envisagé comme être moral. C’est ce que les Égyptiens exprimaient ingénieusement sur leurs
fresques funéraires. Les hommes, jugés par Osiris après leur mort, y sont représentés par le cœur qui les
animait autrefois, placé et pesé dans une balance, comme la source de leurs mérites et de leurs démérites. —
Les mystiques et les exégètes anciens appuyaient sur ces mots du Sauveur une profonde réflexion. Dans la
vie pratique, disaient-ils, on oublie qu’on porte en soi le germe de tous les crimes : nous rejetons trop souvent
nos tentations sur le démon, pas assez sur notre propre cœur. « Ceci sert de réponse à ceux qui pensent que
les mauvaises pensées viennent du diable et non de leur propre volonté. Le diable peut aider et pousser aux
mauvaises pensées, mais ne saurait en être l’auteur ». Bède. Cf. Schegg [339]. — Dans l’énumération de S.
Marc, qui est plus complète que celle de S. Matthieu, le Sauveur signale treize formes particulières du mal,
comme ayant leur foyer au cœur de l’homme : les sept premières sont nommées au pluriel et désignent des
actes, les six autres sont nommées au singulier (dans le texte grec) et paraissent représenter surtout des dispositions. Il ne règne pas d’ordre systématique proprement dit dans cette nomenclature. — L’avarice.
L’expression grecque a une signification plus étendue. Elle indique tous les moyens par lesquels l’homme
attire à soi la créature, aux dépens du culte qu’il doit rendre à Dieu. — L’œil méchant. Le mauvais œil, עין
.est bien connu dans tout l’Orient, et même dans l’Europe occidentale où l’on redoute tant ses effets ,רע
Cf. Pr 23, 6 ; 28, 22 ; Matth. 20, 45. Il représente ici l’envie. — La folie, l’opposé de la sagesse. « La raison
pour laquelle la folie est placée en dernier lieu est qu’elle rend toutes choses incurables ». Bengel.