Marc 7, 32
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Sur la rive orientale du lac (cf. Matth. 15, 29, 39 et le commentaire), le Sauveur opéra de
nombreux prodiges : « des foules nombreuses s’approchèrent de lui, ayant avec elles des muets, des
aveugles, des boiteux, des estropiés et beaucoup d’autres malades et elles les jetèrent à ses pieds et il les
guérit. ». Au lieu de noter toutes ces guérisons miraculeuses, S. Marc a préféré en relever une seule, qui avait
eu du reste un caractère particulier. Ce récit, qui lui appartient en propre (vv. 32-37), abonde en détails
dramatiques. — Un homme sourd et muet. La Recepta dit : un sourd parlant avec peine, d’où Vatable,
Calmet, Maldonat, M. Schegg, etc., concluent, et ce semble à bon droit, que l’infirme n’était ni sourd de
naissance, ni totalement muet, mais qu’il avait perdu de bonne heure, par suite de quelque accident, l’usage
de l’ouïe et en grande partie celui de la parole. Cf. v. 35. La Peschito le nomme un קאפא, « quelqu’un qui
parle avec difficulté, obscurément ». Nous devons dire cependant que les Septante traduisant au moins une
fois (Es 35.5) l’hébreu אים, « muet », par μογίλαλος, « qui parle avec difficulté ». Rien ne prouve que le malade fût possédé du démon, comme l’ont conjecturé Théophylacte et Euthymius. — On le suppliait. Le
verbe grec est au présent. C’est ici l’une des rares circonstances où l’Évangile nous montre des amis
intercédant pour leurs amis auprès du divin Maître. Cf. Marc 11, 3-5 ; 8, 22-26. — De lui imposer les mains.
« Ils demandaient au Christ qu’il leur impose les mains, soit parce qu’ils savaient qu’il avait guéri plusieurs
autres malades par l’imposition de ses mains, ou soit parce que c’était la coutume des prophètes et des saints
du passé de guérir en imposant les mains ». Maldonat. C’était une demande indirecte, mais évidente, de
guérison.