Marc 7, 34
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Levant les yeux au ciel. S. Marc n’a pas omis le moindre détail : il reproduit la scène sous nos
yeux. — Avec quelle spontanéité le regard de Jésus devait se diriger vers le ciel ! Cf. Jean 17, 1. Mais ce
geste était surtout familier au divin Maître quand il était sur le point d’accomplir quelque grand prodige.
Cf. Matth. 14, 19 et parall. ; Jean 10, 41, 42. Il montrait ainsi que des liens intimes l’unissaient au Père
céleste. C’était une muette, mais pressante prière de notre Médiateur. — Il soupira. Ce gémissement
exprimait, suivant la belle pensée de Victor d’Antioche [350], le sentiment de vive pitié qu’excitait dans le
cœur de Jésus la vue de la profonde misère qu’avaient apportée à l’humanité déchue l’envie du démon et la
faute de nos premiers parents. Le pauvre sourd-muet était en effet un type vivant de toutes les infirmités
physiques et morales auxquelles l’homme est en butte sur cette terre. — Ephphata. Nous avons déjà vu,
v. 14, notre Évangéliste citer les paroles du Sauveur dans la langue araméenne. C’est là une des particularités
de sa narration graphique et vivante. Cf. Marc 12, 3. — La traduction ajoutée pour les lecteurs non juifs de
l’Évangile, ouvre-toi, est tout à fait littérale. — Quand le prêtre catholique confère le baptême solennel, il
adresse cette même parole au catéchumène, dont il humecte les narines et les oreilles avec un peu de salive.
Ce double emprunt fait à la conduite du Sauveur a pour but d’indiquer qu’avant la régénération opérée par le
sacrement de baptême, l’homme est sourd et muet relativement aux choses de la foi. De là cette allocution de
saint Ambroise à de nouveaux baptisés : « Ouvrez donc vos oreilles, et respirez la bonne odeur de la vie
éternelle qu’exhale le don des sacrements, que nous vous communiquerons quand, célébrant le mystère de
l’ouverture, nous dirons epheta, ce qui signifie ouvre-toi » [351].
Ouvre-toi. Ces paroles sont directement adressées à la personne du sourd et muet mais dans le sens logique, elles se rapportent à sa bouche et à ses oreilles.