Marc 8, 11
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Les pharisiens survinrent, et se mirent à discuter. En grec, συζητεῖν,
c’est-à-dire : 1-faire des recherches et 2-discuter. « La forme la plus ancienne de la dispute se faisait par des
interrogations. Voilà pourquoi on dit disputer pour discuter » [366]. — L’objet de la discussion est ensuite
clairement indiqué : lui demandant un signe du ciel. En quoi consistait ce signe du ciel qui, suivant les
traditions juives, devait inaugurer le règne du Messie ? On ne saurait le dire au juste. En ce que Jésus fît
pleuvoir la manne, répond le Vén. Bède ; en ce qu’il arrêtât le soleil ou la lune, fît tomber la grêle et changeât
l’état de l’atmosphère, écrit Théophylacte. Voyez l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 16, 1. Quoi qu’il en
soit, ce signe opéré par le Sauveur devait être, selon la pensée des Pharisiens, une légitimation péremptoire
de son caractère messianique. Ou plutôt, il n’eût rien légitimé à leurs yeux, comme le montre une réflexion
significative de l’Évangéliste : pour le tenter. Leur but secret était d’humilier, de confondre Notre-Seigneur,
nullement de s’assurer de la divinité de sa mission. N’avaient-ils pas déjà toutes les preuves désirables ?
Cette tentation, par son objet, rappelle celle du désert. Cf. Matth. 4, 1 et ss. De nouveau l’on presse Jésus de
recourir à des prodiges éblouissants pour montrer qu’il est le Christ attendu.